Nord Vietnam (1)

J058 - samedi 07 mars 2015 - Vieng Xay (Laos) - Na Meo (Vietnam)

61,23 kms - moyenne 13,08 kms - dénivelé montant 629 mètres - pente Maxi 11 % (rares - 8 - 9 % Maxi pour la grande montée).

Dénivelé descendant 1141 mètres - pente Maxi descendante 11 % - altitude Maxi 872 mètres - altitude arrivée 343 mètres.

Le contrôle des passeports à l'entrée au Vietnam se passe comme pour les précédents passages. C'est donc sans aucune tracasserie ni aucun formulaire à remplir ni aucune question sur notre destination que nous obtenons nos tampons d'entrée. Il faut juste un peu de patience car l'entrée est enregistrée sur ordinateur et sur un registre manuscrit. Comme aux autres postes frontières Vietnamiens par lesquels nous sommes passés, les bureaux sont spacieux et confortables et semblent bien organisés.

Comme lors de notre sortie vers le Cambodge l'officier chargé du contrôle des bagages fait un peu de zèle. Il contrôle chaque passeport deux fois en vérifiant bien à chaque fois que nous ressemblons à nos photos. Ensuite il nous demande d'enlever nos bagages pour qu'il les contrôles dans la salle prévue pour cela. Michel n'aime pas enlever ses sacoches et ouvre un cadenas. L'officier vérifie le contenu de la sacoche (vêtements, chaussures, trousses de toilettes etc...) et nous laisse partir. Avec le recul je me demande s'il faisait du zèle ou s'il était simplement curieux de savoir ce qu'il est nécessaire d'emporter pour voyager en vélo.

Qu'importe nous sommes de retour au Vietnam et on s'en rend compte immédiatement. J'étais un peu devant Michel et je suis descendu de mon vélo pour faire une photo. Immédiatement un jeune homme s'est installé dessus pour faire un petit cercle et se faire photographier par ses copains.

Quelques centaines de mètres plus loin nous nous arrêtons pour demander où sont les hôtels de la ville et aussi s'il y en a d'autres pas trop loin car il n'est pas encore 16 heures et nous pouvons encore faire une vingtaine de kilomètres. Un des hommes à qui je demande cela me fait signe de descendre du vélo pour qu'il s'y installe et fasse son petit tour. Tout ceci se passe dans la bonne humeur et les rires des femmes et des enfants. Je m'exécute et pendant qu'il fait son petit numéro un deuxième homme, qui était certainement là pour rabattre d'éventuels touristes à la sortie d'un bus qui vient de repartir, me fait comprendre par signe que le bâtiment en face est un hôtel et qu'il en est le gardien.

Je récupère mon vélo et nous suivons l'homme dans la cour de l'hôtel. Il appelle la responsable (ou la patronne). Elle propose des chambres à deux lits à 200 000 Dongs. Elle me fait visiter une chambre au deuxième étage. Elle est grande et assez peu meublée. Il y a un ventilateur et l'eau chaude dans la salle de bain. Il y a aussi le wifi que l'on capte dans la chambre. Les vélos sont dans un couloir extérieur couvert en face de la chambre du gardien (l'homme qui faisait le rabatteur à l'arrêt de bus).

Le soir nous dînons dans un des deux ou trois restaurants de la ville. L'homme nous propose du riz avec du porc à 50 000 Dongs par personne pour des petites assiettes de viande ou à 60 000 Dongs pour des grandes assiettes. Ces prix me semblent élevés pour un restaurant très basique mais nous ne connaissons pas cette région et la nourriture y est peut être plus chère. Nous prenons donc deux grandes parts. Le riz est abondant et le porc aussi mais avec beaucoup de gras. Le prix a probablement été adapté à la hausse pour des touristes qui arrivent dans le pays et manquent de références. Nous payons les 120 000 Dongs (environ 5 Euros).

Nous nous dirigeons vers la boutique en face pour y acheter une grande bouteille de boisson gazeuse. La bouteille de Fanta orange que nous payions habituellement entre 17 000 et 20 000 Dongs nous est proposée à 30 000 Dongs (minimum plus 50 %). Pour être certain du prix demandé je demande au vendeur de l'écrire. J'avais bien compris, c'est 30 000 Dongs qu'il écrit. Je lui fait signe que je ne suis pas d'accord et il me tend son stylo avec lequel j'écris 20 000. Il me dit OK et nous serre la main. Nous payons les 20 000 Dongs et repartons avec un merci (kome eune) et la bouteille de fanta. 

Je ne sais pas si c'est la position de la ville ou si ce comportement est général dans la région mais en tout cas nous essaierons d'être vigilants demain et les jours suivants.

Le patron du restaurant où nous avons dîné nous a dit qu'il y a 88 kilomètres entre Na Meo et Quet Thang (le carrefour où nous voulons faire étape). Il y aurait aussi des hôtels à cet endroit. Le profil est tout en dents de scie avec deux montées d'environ 300 mètres de dénivelé. Cela semble faisable sans trop de problème si la route n'est pas trop mauvaise.

J059 - dimanche 08 mars 2015 - Na Meo -Ba Thuoc

89,62 kms - moyenne 9,98 kms / h - dénivelé montant 1375 mètres - pente Maxi 11 %.

Dénivelé descendant 1639 mètres - pente Maxi descendante 11 % - altitude Maxi 548 mètres - altitude arrivée 35 mètres environ.

Réveil vers 6h30 ce matin et départ de l'hôtel vers 7h15. Nous prenons notre petit déjeuner avant de quitter la ville avec chacun une soupe de nouilles (20 000 Dongs).

Nous prenons la route vers 7h45. C'est en chantier au début et cela le restera toute la journée. Sur le parcours d'environ 90 kilomètres nous avons eu au maximum 10 kilomètres de goudron ou de béton. Tout le reste du parcours sera plutôt un chemin (de terre, cailloux, boue) peu large et assez difficilement praticable. Heureusement qu'il y a peu de circulation sur cette route car croiser un camion ou un bus est délicat. Le profil est tout en montées et descentes avec seulement 2 grandes montées qui nous élèvent de 300 mètres environ à chaque fois. Les autres montées font le plus souvent moins d'un kilomètre et seraient faciles à franchir sur une bonne route.

Ce n'est pas le cas et nous serons secoués toute la journée et même les descentes seront à passer à faible vitesse. Vers le kilometre 20 nous traversons un village avec une boulangerie. Nous achetons deux petits pains cuits avec des morceaux de saucisses et des herbes et deux pains plus gros avec du coco râpé à l'intérieur. Les enfants du village viennent essayer les vélos. Nous les laissons faire un moment et repartons manger dans un endroit plus tranquille.

Nous arrivons vers 13h30 et au kilomètre 55 dans une ville avec des hôtels. Il est un peu tôt pour nous arrêter et nous nous contentons d'acheter un kilogramme d'oranges (45 000 kips) et de manger quelques unes de nos provisions.

Nous avons ensuite une dizaine de kilomètres de terrain facile. Cela ne dure pas car nous entrons dans le brouillard au début de la dernière longue montée au kilomètre 65 environ. La piste de terre devient piste de boue et nous partinons régulièrement. Ce sera ainsi jusqu'à la fin de l'étape. Une dizaine de kilomètres avant l'arrivée nous trouverons la route barrée par deux camions qui n'ont pas pu se croiser et qui ne peuvent pas manoeuvrer à cause de la forte pente et de la boue. Heureusement pour nous il reste un passage suffisant pour les motos et pour nos vélos. Un bus et quelques voitures sont bloqués et le resteront jusqu'à ce qu'un engin du chantier viennent remorquer un des deux camions.

Du côté des paysages le parcours est agréable. Il suit à distance et parfois de haut une rivière. Il y a souvent des petites rizières en terrasses très bien entretenues. Le contexte est le même qu'au Laos mais ici les rizières sont bien vertes et irriguées avec l'eau de la rivière dont une partie est dérivée en amont et amenée à un niveau supérieur aux parcelles par de petits canaux. Les Vietnamiens semblent se donner plus de mal pour tirer parti de leur territoire que leurs voisins. Il faut dire que la densité de population est beaucoup plus forte au Vietnam qu'au Laos. Cela fait plus de bras pour travailler et aussi plus de bouches pour manger. Dans les parties plus montagneuses le bambou semble occuper beaucoup de monde. Il y a beaucoup de gens qui coupent les bambous dans la forêt. Certains sont empilés en grande longueur au bord de la route pour ensuite être chargés sur des camions qui semblent faire la collecte. D'autres sont transportés attachés aux motos avec le côté le plus fin qui traîne sur la route. Ils sont déposés à côté des habitations et recoupés en longueur d'un mètre environ à la scie à main. Les plus petits diamètres sont refendus et mis en fagots à sécher au bord de la route. Tout ceci occupe beaucoup de monde et nous verrons le lendemain que les gros bambous sont transformés en baguettes (celles que l'on utilisent pour manger) dans de petites usines où le travail ressemble beaucoup au travail à la chaîne. Les déchets restants sont arrosés et chargés sur des camions. Cela ressemble un peu à de la paille ou même à du fumier. Pour l'instant nous ne savons pas ce qu'ils en font.

Nous mettons nos éclairages environ 5 kilomètres avant notre destination. Nous avons perdu beaucoup d'altitude mais nous sommes toujours dans le brouillard et les roues dans la boue.

Arrivés à notre destination nous prenons une chambre dans le premier Nha Nghi que nous trouvons. La chambre à deux lits est à 180 000 Dongs. Il y a l'eau chaude, un ventilateur et le wifi. Les vélos sont dans une cour fermée.

Nous dînons dans le restaurant mitoyen avec du riz poulet (100 000 Dongs) et une bière de 450 cc (15 000 Dongs).

J060 - lundi 09 mars 2015 - Ba Thuoc - Mai Chau

61,41 kms - moyenne 10,27 kms / h - dénivelé montant 747 mètres - pente Maxi 11 %

Dénivelé descendant 629 mètres - pente Maxi descendante 11 % - altitude Maxi 160 mètres - altitude arrivée 160 mètres.

Réveil un peu plus tardif vers 7h30 ce matin car nous avions besoin de récupérer de la journée d'hier. Le temps n'est pas terrible ce matin. Rien n'a changé depuis hier soir, c'est toujours le brouillard et un crachin bien mouillant. Pour la température c'est correct. Il fait 22 degrés et ce serait parfait sans la pluie.

Nous quittons l'hôtel vers 8 h15 avec les kway. Nous prenons notre petit déjeuner quelques centaines de mètres plus loin avec chacun une soupe de nouilles avec viande de porc (60 000 Dongs le tout). Nous achetons 2 grandes bouteilles de boisson pétillante dans une épicerie en face du restaurant (15 000 Dongs la bouteille, c'est le meilleur prix que nous ayons eu jusque là au Vietnam).

Nous prenons la route vers 9 heures toujours sous la petite pluie fine. Pour voir le côté positif c'est mieux qu'hier car il n'y a pas de travaux sur les 20 premiers kilomètres et la route est mouillée mais propre. Elle est aussi plutôt étroite et il faut que nous nous mettions sur le bas côté lorsque nous croisons un camion. Par chance il y en a peu et ils vont beaucoup moins vite et klaxonnent plus utilement que dans le sud.

Nous nous arrêtons vers le kilomètre 15 environ dans une petite ville qui a une boulangerie. Le boulanger fait aussi des sandwichs avec des pains plus gros que ceux que nous connaissions. Nous prenons chacun un sandwich avec un saucisse (26 000 Dongs les deux) et quatre petites brioches que le boulanger fourre à la crème (20 000 Dongs les quatre). Nous mangeons les sandwichs sur place. Il est 10h30 mais nous avons un petit creux. Nous mangerons les brioches vers 14 heures.

Un peu avant le kilomètre 20 nous sortons du brouillard et du crachin qui l'accompagnait. La route est sèche et il ne semble pas qu'il ait plu ici cette nuit. Nous avons beaucoup de chance aujourd'hui car à peine un kilomètre plus loin les travaux avec de bonnes portions de pistes de terre reprennent. Les chemins sont secs et même souvent poussiéreux mais il n'y a pas beaucoup de circulation et nous n'aurons pas trop de poussière aujourd'hui.

Le ciel sera couvert toute la journée et la température ne dépassera pas les 26 degrés. Pour la suite du parcours nous serons quelques fois sur le chantier d'élargissement et, lorsque le nouveau tracé emprunte un autre parcours, nous serons sur l'ancienne route sans travaux.

Le parcours de l'ancienne route est en dents de scie avec une seule montée un peu longue qui nous élèvera d'environ 100 mètres. La distance à parcourir étant assez faible on peut dire que la journée aura été plutôt facile.

Comme hier la route remonte longtemps une rivière qui est importante au début et petite en fin de parcours. Sur les deux premiers tiers du parcours nous découvrons un autre moyen de transport des bambous ainsi qu'un grand nombre d'usines de fabrication de baguettes.

La première usine de fabrication de baguettes que nous voyons est installées au bord de la rivière et une partie de la matière première, les troncs de bambou, arrive par flottage sur la rivière. Nous rencontrerons beaucoup d'autres usines du même type aujourd'hui mais pour les autres la matière première arrive par camions. Les bâtiments des usines sont simples car aucune n'a de mur. Les machines et les opérateurs sont simplement abrités par un toit. Les troncs de bambou sont d'abord débités à la longueur des baguettes. Je pense qu'ils sont ensuite fendus en plusieurs morceaux mais je n'ai pas bien vu cette opération. Les morceaux sont ensuite introduits dans une machine qui fait les baguettes et les séparent du déchet. Les baguettes sont ensuite conditionnées en rouleaux et les déchets évacués à la fourche sont entassés puis mouillés et évacués en camion. Pour l'instant je ne sais pas l'usage qui en est fait. Nous avons aussi vu de grosses étuves chauffées au bois à côté des usines. Je n'en suis pas certain mais je pense que les baguettes sont passées à l'étuve après leur fabrication.

Sur la fin du parcours la route passe dans la vallée de Mai Chau et ses rizières. Le cadre est joli et les rizières semblent entretenues comme des jardins car il y a beaucoup de monde qui y travaille, courbé et les pieds dans l'eau, au désherbage et aussi semble-t-il a aérer le terrain à la main autour des plants de riz repiqués. Certaines parcelles sont plantés en légumes (choux, salades etc...).

Le coin est joli mais les rizières sont presque sur le même niveau parce que le terrain est presque plat. La route étant au même niveau la vue de l'ensemble n'est pas exceptionnelle. Nous avons surplombé hier des petites parcelles en terrasse que j'ai trouvé plus jolies.

Mai Chau était proche de notre itinéraire et nous n'avons aucun regret sur le choix d'y passer. Nous pensons avoir vu l'essentiel de ce qu'il y a à voir ici et continuerons notre route demain en direction de la baie d'Ha Long terrestre.

Nous prenons une chambre dans la première guesthouse que nous visitons (il y a beaucoup de possibilités d'hébergement ici). La chambre à deux lits est proposée à 250 000 Dongs. C'est un peu cher car elle ressemble à celle d'hier en moins bien meublée. Je discute le prix et il descend à 200 000 Dongs. C'est plus conforme à ce que vaut la chambre. Rien n'est écrit et peut être qu'au moment de payer le prix sera revenu à 250 000 Dongs. Nous verrons cela demain. La guesthouse a le wifi et un garage pour les vélos. Il faut laisser les chaussures à la réception et utiliser les savates fournies pour aller dans les chambres. Les patrons sont assez âgés et plutôt sympathiques.

Le soir nous dînons dans un restaurant proche de l'hôtel. Il est un peu en arrière de la route principale et c'est la patronne de l'hôtel qui a insisté pour nous y conduire. C'est très basique et il n'y a pour seuls clients que trois anglais qui logent dans la même guesthouse que nous et quatre jeunes vietnamiens qui semblent être des copains du patron. Ils mangent à la table à côté de la notre et boivent, comme beaucoup de gens ici, de la Vodka. Les anglais ont été sollicités pour trinquer et nous aussi. Nous nous contenterons d'un petit verre car cet alcool est assez fort.

Nous prenons riz et oeufs sur le plat (deux chacun). Le tout est accompagné d'une assiette de choux bouilli et d'un bol de bouillon de cuisson du riz. C'est bon mais très basique et la présentation est minimale. Nous payons 100 000 Dongs le tout. Ceci confirme que le Nord est plus cher que le Sud ou que les majorations touristes y sont plus fortes et plus systématiques.

Nous faisons ensuite une promenade dans la ville et trouvons beaucoup de restaurants encore ouverts qui sont un peu plus chics que celui où nous venons de manger. Nous aurions probablement pu trouver dans cette ville des plats qui sortent un peu du traditionnel riz et quelques choses qui sont les seules possibilités offertes dans les restaurants basiques. 

J061 - mardi 10 mars 2015 - Mai Chau - Hang Tram

86,27 kms - moyenne 13,70 kms / h - dénivelé montant 789 mètres - pente Maxi 10 % ( rares, le plus souvent entre 4 et 8 % ).

Dénivelé descendant 897 mètres - pente Maxi descendante 7 % - altitude Maxi 758 mètres - altitude arrivée 21 mètres.

Réveil vers 6h30 ce matin et départ de l'hôtel vers 7h15.

Nous trouvons un petit commerce à la sortie de la ville qui a tout ce qu'il nous faut pour ce matin. Nous y achetons deux gros sandwichs à la saucisse (40 000 Dongs les deux) et dix beignets ( 3 sortes de beignets pour 20 000 Dongs les 10).

Nous prenons la route vers 7h45. Elle est plate et en légère montée jusqu'au kilomètre 5 environ où nous rejoignons la AH13. Nous faisons une pause et prenons chacun un café (30 000 Dongs les deux, probablement avec majoration touristes car nous les payons habituellement entre 7 et 10 000 le café) et mangeons les sandwichs.

Nous attaquons ensuite la montée qui nous conduira jusqu'à environ 800 mètres d'altitude au kilomètre 18 environ. La route est roulante, la pente varie entre 4 et 8 % et la montée est facile. Le ciel est couvert mais nous ne sommes pas encore dans les nuages. Au début de la montée il y a quelques points de vue sur la vallée de Mai Chau. Ensuite nous entrons dans le brouillard qui devient mouillant à partir du kilomètre 15 environ.

Nous ferons le reste du parcours dans le crachin ou la pluie fine. C'est dommage car nous traversons des endroits qui doivent être jolis par beau temps. Il y a encore beaucoup de rizières dans de petites plaines entourées de petites collines rocheuses.

Nous faisons la pause déjeuner au kilomètre 30 environ après avoir redescendu autant que nous étions montés. Nous prenons chacun une assiette de riz avec deux oeufs au plat. Nous payons 40 000 Dongs le tout. Ce doit être le prix normal pour ce plat et en plus d'un prix normal nous avons un accueil agréable et souriant des deux femmes qui travaillent au restaurant.

Le temps n'incite pas à la flânerie et nous ne ferons qu'un autre arrêt 2 kilomètres avant notre but pour répondre à une invitation à boire le thé avec 8 Vietnamiens qui étaient attablés sous un abri devant leur maison. C'est le plus ancien qui nous a invité et ce doit être un comique. Nous ne comprenons rien à ce qu'il dit mais il fait bien rire ses compatriotes. Comme d'habitude les échanges sont limités par la barrière de la langue. Les gestes aident et certains sont très explicitent. Pour demander combien nous avons d'enfants il pointe son doigt en direction de nos sexes. Les femmes apportent leur contribution en faisant le geste de bercer un bébé. Pour l'âge il écrit 70 et nous faisons de même avec nos âges. Si l'on croit un autre homme il aurait triché pour passer pour le plus vieux et n'aurait que 60 ans. Le plus drôle c'est pour la nationalité. Pour cela nous connaissons le mot. C'est "phap". Pour le prononcer je ne sais pas car j'entends parfois "pape" et parfois "fape". Peu importe car ils ont compris que nous sommes français et pas asiatique. Maintenant qu'ils savent cela leur semble une évidence et ils auraient dû deviner tout de suite à cause de notre nez pointu. Ce ne doit pas être un signe particulier pour des français mais il est possible que notre bronzage nous fasse prendre pour des asiatiques et que ce soit notre nez qui trahisse nos origines. Il n'est as rare que des gens nous demandent si nous somme cambodgiens. Je ne comprends pas trop pourquoi mais c'est ainsi.

Après avoir bu quelques tasses de thé et rit avec nos agréables hôtes, nous préférons les buveurs de thé aux buveurs de Vodka, nous reprenons la route pour faire les deux kilomètres qui nous séparent encore de notre ville étape.

Il pleut toujours et même s'il ne fait pas froid (23 degrés environ) nous sommes un peu impatient d'être au sec. Nous prenons donc une chambre dans le premier hôtel que nous voyons. Pour 200 000 Dongs nous avons une grande chambre avec deux lits, l'eau chaude, le wifi et une cour abritée pour les vélos.

Nous avons encore eu des portions en travaux aujourd'hui. Juste quelques kilomètres mais c'est suffisant pour que hommes, vélos et bagages soient couverts de boue. Nous ne pouvons pas monter nos sacoches dans la chambre dans l'état où elles sont. Le patron de l'hôtel à un jet haute pression pour laver les voitures et il met en marche la pompe pour nos vélos et sacoches. Nous les lavons au mieux, remplissons les questionnaires et nous nous installons dans la chambre. La douche chaude est bien agréable pour nous et aussi utile pour nettoyer nos vêtements.

Lorsque nous ressortons pour dîner il pleut toujours. Nous nous installons au premier restaurant que nous trouvons. Six jeunes, trois garçons et trois filles, y sont attablés. A peine sommes nous assis qu'il faut, comme hier, se plier au rituel de la Vodka. Un petit verre cul sec et on se serre la main. Les filles boivent autant que les garçons. Nous commandons chacun une soupe de nouilles avec du poulet (60 000 Dongs les deux, le prix semble correct). Trois hommes plus âgés entrent pendant que nous mangeons. L'un d'eux boit aussi la Vodka avec les jeunes et aussi une bouteille avec ses collègues. Nous devons aussi boire un verre avec eux et encore un deuxième verre lorsqu'un autre paiera sa bouteille. Nous les quittons avant que la troisième bouteille ne soit ouverte.

La pluie s'est arrêtée pendant que nous mangions. Il fera peut être beau demain.

J062 - mercredi 11 mars 2015 - Hang Tram - Ninh Binh

72,88 kms - moyenne 13,58 kms / h - dénivelé montant 27 mètres - pente Maxi 2 %.

Réveil vers 7 heures ce matin, le temps est toujours gris mais il ne pleut pas.

Nous quittons l'hôtel vers 8h30 et prenons notre petit déjeuner avec chacun un gros sandwich à la saucisse ( 30 000 Dongs les deux). Nous achetons aussi deux pains briochés de taille moyenne et deux autres plus petits avec une saucisse en sandwich (20 000 Dongs le tout) que nous emportons avec nous en cas de petite faim en cours de route.

Nous prenons la route vers 9 heures. Tout le parcours d'aujourd'hui sera plat et roulant avec quand même quelques kilomètres de travaux bien boueux. Les 15 premiers kilomètres sont sans pluie et la route est même parfois sèche. Cela ne durera pas et nous avons d'abord un petit crachin qui devient petite pluie qui durera tout le reste de la journée.

Notre itinéraire du jour n'était pas très précis car lorsque j'ai fait les parcours je ne connaissais pas l'emplacement exacte du site qui est le plus souvent appelé "baie de Ha Long terrestre". Depuis nous avons rencontré d'autres voyageurs qui nous ont donné le nom de deux sites "Trang An" et "Tam coc". Les deux sites sont à une dizaine de kilomètres de Ninh Binh.

Nous prenons donc la direction de cette ville et faisons en vélo le circuit de Trang An. Le parcours doit être joli par beau temps mais aujourd'hui tout est brumeux et nous sommes mouillés et moins disposés à la contemplation des paysages. Il ne fait que 20 degrés et nous commençons à avoir froid aussitôt que nous arrêtons de pédaler. Il y a beaucoup de monde à l'embarcadère pour la balade en barque. La grande majorité des visiteurs sont arrivés en bus ou en voiture et ils ont des parapluies. Dans ces conditions la visite est possible mais pas idéale non plus pour voir les paysages. Pour nous c'est impossible et imposer notre crasse aux autres visiteurs ne serait pas très correct. Nous nous contentons de regarder les barques circuler sur la rivière. Cela ressemble un peu à une autoroute un jour de départ en vacances. Cette ambiance tourisme de masse n'est pas ce que je préfère mais s'il fait beau demain nous reviendrons peut être faire cette balade ou nous irons à Tam Coc qui semble être plus appréciée des occidentaux. Tam Coc est à une petite dizaine de kilomètres aux sud de Trang An. Il est préférable de faire quelques recherches sur Google Maps avant de partir car les circuits ne sont pas bien signalés.

En rentrant nous passons à quelques kilomètres de la pagode Bai Dinh mais nous ne sommes pas en état pour la visiter. Nous verrons aussi cela demain si le temps le permet (c'est assez peu probable).

Nous passons un peu de temps à chercher un hôtel car la plupart de ceux qui sont sur notre route n'ont rien de visible pour stationner et nettoyer les vélos. Nous finissons par en trouver un qui est un peu à l'écart du très bruyant axe principal. La chambre est basique avec deux lits, un ventilateur, l'eau chaude et le wifi. Il y a du thé, une théière et des tasses à disposition ainsi qu'un thermos d'eau chaude. La chambre nest pas tres grande mais il y a aussi deux petites tables, deux fautruils et une armoire. Il ne reste pas beaucoup de place disponible mais nous arrivons à caser nos sacoches et a nous déplacer. Le prix est de 200 000 Dongs la nuit. Nous réservons deux nuits. Si le temps le permet nous continuerons nos visites demain et si ce n'est pas le cas nous nous reposerons au sec. On nous fourni des sceaux d'eau pour laver nos sacoches et nos vélos. Il y a un garage qui ferme a l'avant de l'hôtel mais les deux dames (assez âgées) qui s'occupent de l'établissement insistent pour que nous les rentrions dans la réception pour la nuit.

Nous sortons vers 19 heures pour dîner. Il pleut toujours et nous prenons chacun une assiette de frites dans un restaurant contiguë à l'hôtel (60 000 Dongs, un peu cher pour des frites mais elles étaient bonnes). Lorsque nous ressortons il pleut moins et nous poussons jusqu'à une petite supérette, que nous avons repérée, pour y faire quelques courses.

J063 - jeudi 12 mars 2015 - Ninh Binh - repos et visite de Tam Coc en vélo

35,67 kms - moyenne 13,30 kms / h - plat.

Réveil vers 8 heures ce matin car nous n'avons pas de programme pour la journée. Tout dépendra du temps et à notre réveil c'est un bon crachin qui n'insiste pas à sortir en vélo.

Pour ne rien arranger je m'aperçois en passant mon vélo de la réception au garage que la roue avant droite est dégonflée.

Nous prenons notre petit déjeuner dans la chambre avec le thé de l'hôtel et les pains au chocolat que nous avons achetés hier soir.

Je répare ensuite la crevaison de mon vélo. C'est exactement la même crevaison que la première. Un petit clou dans le pneu qui dépasse à peine à l'intérieur mais suffisamment pour percer la chambre. Jai constaté les deux crevaisons un matin avant le départ et j'ai un petit doute. Est ce un clou sur lequel j'ai roulé la veille ou il a été enfoncé dans le pneu la nuit par quelqu'un de malveillant. Je n'aurai jamais la réponse mais les deux fois c'était un clou sans tête et je me demande comment un tel clou peut se trouver en position verticale partie pointue en haut sur la route. La chambre est vite réparée et le clou retiré. Oublions cela et passons à autre chose.

Comme le temps n'est pas propice à la visite en ce moment je consulte la météo des différentes régions que nous devons visiter les jours qui viennent. Pour Ninh Binh, l'endroit où nous sommes, la météo n'annonce pas de précipitation pour cet après midi. Nous pourrons peut être visiter Tam Coc cet après midi.

Il nous faut deux jours pour rejoindre Ha Long. Nous pourrions donc visiter la baie dimanche mais la météo annonce la pluie dimanche et visibilité réduite lundi. Pour Sa Pa la météo annonce du soleil de samedi à mercredi et couvert jeudi. La pluie c'est pour vendredi et samedi. Il nous faut au moins 4 jours pour atteindre Sa Pa. Nous pourrions y être lundi soir, visiter la journée de mardi et en repartir avant qu'il ne pleuve. La météo est loin d'être infaillible mais prendre la direction de Sa Pa demain et remettre la visite de la baie de Ha Long à plus tard serait peut être une bonne option. La nuit porte conseil et nous prendrons une décision demain.

A midi le crachin du matin a disparu. Le ciel est toujours couvert mais il ne tombe rien et les routes commencent à sécher.

Nous déjeunons dans un petit restaurant avec chacun une assiette de riz poulet, un bol de légumes verts (épinards ou quelque chose qui y ressemble) avec le bouillon de cuisson et une assiette avec les squelettes des feuilles d'épinards (ou autre chose qui a un goût proche). Nous payons 80 000 Dongs le tout.

Nous rentrons à l'hôtel avec l'intention de prendre les vélos pour visiter Tam Coc et revenir par Trang An en terminant par la visite de Bai Dinh Pagoda. Il y a aussi une grotte, Hang Mua, qui permet de monter au sommet d'une petite montagne après avoir escalader 450 marches et de voir l'ensemble du site avec un peu de hauteur. La visibilité n'est pas bonne aujourd'hui et ce n'est probablement le bon jour pour cela.

Le tour que nous avons prévu fait une quarantaine de kilomètres et si nous ne faisons pas les balades en barques nous avons le temps de voir l'ensemble du site un peu mieux qu'hier. Le ciel en décide autrement et le crachin reprend lorsque nous arrivons à l'hôtel.

Vers 14h30 le crachin cesse. Nous prenons la route vers 15 heures et elle est sèche sauf sur la voie pour deux roues qui est encore un peu mouillée mais sans flaque. Nous arrivons rapidement à Tam Coc qui n'est qu'à 9 kilomètres de l'hôtel. Le site est plus petit que Trang An et il y a aussi beaucoup moins de monde. Les visiteurs sont très majoritairement des occidentaux alors que hier nous avons vu beaucoup d'asiatiques à Trang An. La jeune femme qui est à la réception de l'hôtel la journée m'a expliqué qu'il y avait le nouveau Trang An et l'ancien. Le nouveau doit être l'usine à touristes que nous avons vu et je pense que l'ancien est plus loin à proximité de la pagode Bai Dinh. La jeune femme de la réception m'a dit que Trang An est plus grand (cest vrai) et qu'il y a 10 grottes contre 3 seulement à Tam Coc. Elle m'incite à visiter l'ancien Trang An et la pagode ou l'on peut prier. C'est probablement cette dernière raison qui amène autant d'asiatiques sur ce site. Elle m'a aussi donné un dépliant touristique en Vietnamien où elle a souligné le prix de la balade en barque qui est de 45 000 Dongs. Elle me confirme ce que j'avais lu ailleurs. La baie de Ha Long terrestre est un endroit où les prix pour touristes non avisés sont très fortement majorés. Nous sommes donc doublement avertis et, comme le site de Tam Coc peut en partie se visiter en vélo, je dirais même incités à nous passer de balades en barques. Nous avons déjà traversé une montagne à travers une grotte au Laos dans un site sans aucun autre visiteur alors faire la queue pour prendre une barque qui va suivre de quelques mètres la précédente et sera elle même suivie de quelques mètres par une autre ne nous enchante pas vraiment.

Nous regardons un moment défiler les barques. La circulation est moins dense qu'à Trang An mais les embarcations se suivent de près quand même. Il y a des loueurs de vélo sur place et nous prenons le même chemin que les autres touristes. Nous ne sommes pas sur l'eau mais le paysage ne doit pas être bien différent. Nous traversons des rizières enchâssées entre les pains de sucre.

Nous trouvons plusieurs groupes de français qui sont en voyage organisé avec guide francophone. L'un des groupes circule en vélo comme nous et nous discutons un moment avec quelques personnes tout en roulant. Ils sont arrivés à Hanoï avec Qatar Airways. Le voyage est organisé par "Ailleurs" que les roannais connaissent bien. Il s'arrêtent pour prendre les barques à un embarcadère sur la route de la "vallée des oiseaux". La vallée de oiseux se visite en vélo mais il y a 3 kilomètres pour y arriver. Nous n'avons pas de plan du site et s'il faut revenir par le même chemin nous ne serons pas rentrés à la nuit. Nous n'avons pas d'intérêts particuliers pour les oiseaux et prenons le chemin du retour. Il passe devant une pagode (la pagode d'émeraude), et tous les habituels marchands du temple, dont nous ne verrons que l'entrée. Les pagodes il y en a beaucoup et les prières pour demander de quelconques faveurs ne sont pas notre occupation préférée.

Cependant et après coup nous apprenons que cette pagode est considérée comme la deuxième plus belle pagode du Vietnam après la pagode des parfums. Nous sommes passés deux fois devant la pagode d'émeraude sans la visiter et une fois à une dizaine de kilomètres de la pagode des parfums (trajet Ninh Binh - Hanoi) en fin de voyage. Nousa urions eu le temps de visiter ces pagodes et nous aurions peut-être dû le faire.

Nous rencontrons ici un deuxième groupe de français eux aussi avec un guide francophone. Certains font le tour du site en vélo et d'autres descendent d'un bus. Nous parlons brièvement avec eux. Ils se demandent comment nous pouvons circuler dans une ville comme Saigon. Nous les rassurons c'est possible et même plus facile qu'il ne semble vu d'un bus. Leur guide, qui semble très jeune, s'intéresse surtout à la vitesse maximum que l'on peut atteindre. Le maximum que nous atteignons en descente est environ 60 kms / h. Il est étonné que nous puissions aller aussi vite qu'une moto mais c'est pourtant vrai et il n'est pas rare que nous dépassions motos et camions dans les descentes. Nous pourrions d'ailleurs aller beaucoup plus vite mais nous préférons assurer la sécurité. Les Visiteurs Vietnamiens s'intéressent aussi aux vélos et il faut encore se plier à quelques essais. Ceux qui ont essayé sont ravis et remercient très chaleureusement.

Il est temps pour nous de rentrer et nous n'avons plus le temps de passer par Trang An ni de visiter la pagode Bai Dinh avec son Bouddha de bronze de 100 tonnes. Notre visite de la baie de Ha Long terrestre aura été très partielle mais le temps n'était pas favorable et nous ne pouvons pas attendre le soleil que la météo annonce pour lundi avec 34 degrés.

Nous rentrons à l'hôtel après avoir rejoint la grande artère déserte qui conduit à Trang An. C'est plus agréable que de rentrer par la AH1 au milieu des camions.

Le soir nous dînons dans un petit restaurant avec une excellente soupe de nouilles avec viande de canards (60 000 Dongs les deux). Nous faisons quelques courses à la moyenne surface pour faire notre petit déjeuner demain matin ( café, chocolat, croissants, etc..) avec l'eau chaude fournie par l'hôtel.

J064 - Vendredi 13 mars 2015 - Ninh Binh - Xuan Mai

112,33 kms - moyenne 16,18 kms / h - dénivelé montant 186 mètres - pente Maxi 3 % ( presque plat ).

Dénivelé descendant 157 mètres - pente Maxi descendante 3 %.

Réveil un peu tardif vers 7h15 ce matin. Un petit coup d'oeil du côté de la fenêtre suffit pour constater que le crachin a repris et que la route est mouillée.

Nous prenons le temps de faire nos petits déjeuners dans la chambre (cafés, croissants, pains briochés). Nous quittons l'hôtel vers 9 heures et nous avons eu raison de ne pas partir trop tôt car le crachin s'est arrêté et on sent le soleil à travers les nuages. La route commence à sécher.

Nous prenons la route de Trang An car elle conduit dans la direction où nous allons et c'est une bonne route assez peu fréquentée. Sinon il faudrait que nous prenions la AH1 qui est très fréquentée.

Nous nous arrêtons encore devant le site du nouveau Trang An. Il y a beaucoup moins de monde qu'avant hier et pourtant le temps est bien meilleur, il fait 24 degrés, et la visibilité est meilleure. C'est probablement dû à l'heure. L'affluence viendra plus tard. Les surveillants du parking nous disent qu'il faut faire la balade en barque car il va faire beau. Nous n'avons pas le temps de faire cette balade aujourd'hui et, si le temps est bien meilleur qu'il y a deux jours, nous sommes encore très loin du grand beau temps.

Nous continuons notre route et faisons une halte devant un autre site de Trang An où il y a aussi des barques. Ce doit être l'ancien Trang An dont m'a parlé la jeune femme de l'hôtel. Le site est vide de touristes et les bateliers (es) attendent les clients. Nous ne nous perdons pas de temps ici car nous n'avons pas le temps aujourd'hui pour une balade de deux heures et les conditions météo sont loin d'être optimum.

Nous continuons en direction de la pagode Bai Dinh qui est aussi sur notre chemin. Nous faisons un crochet jusqu'au parking ce qui nous ajoute environ 2 fois 2 kilomètres. Nous pensions avoir une vue sur l'édifice depuis le parking mais il n'en est rien. Le parking est loin des constructions et il y a des petits véhicules électriques qui font la navette entre le site et le parking. La visite du site prendrait aussi beaucoup de temps et serait pour nous de moindre intérêt que les balades en barques.

Nous reprenons donc notre route en direction de Sa Pa et nous nous éloignons de Ninh Binh. S'il nous reste du temps en fin de séjour et si la météo est plus favorable nous y reviendrons peut être car ce n'est qu'à une journée de vélo de Hanoï et la baie de Ha Long terrestre est souvent préférée à la maritime par les gens qui ont fait les deux.

Les paysages sont encore agréables sur une grande partie de notre parcours d'aujourd'hui. Ce sont encore des rizières et des pains de sucres sur une bonne cinquantaine de kilomètres. C'est dommage que le soleil soit absent car avec une bonne visibilité ce serait mieux. Aujourd'hui tout est encore dans la brume.

Nous faisons la pause déjeuner vers 14 heures et au kilomètre 80 environ. Nous prenons chacun une soupe de nouilles avec de la viande (50 000 Dongs les deux) et mangeons aussi la moitié du kilogramme de mangue que nous venons d'acheter (30 000 Dongs).

Le ciel est maintenant plus chargé et nous ne sentons plus le soleil a travers les nuages. La température qui était montée à 26 degrés vers midi est retombée à 22 degrés. Nous retrouvons le crachin et la route mouillée et assez souvent boueuse vers le kilomètre 90 environ. La température baisse encore et tombe à 18 degrés.

Nous arrivons dans une ville vers 17h30 et commençons par emprunter le jet d'un homme qui lavait le trottoir devant un restaurant. Il nous le laisse volontiers et nous nettoyons rapidement nos sacoches et nos vélos.

Il y a un hôtel 100 mètres plus loin et nous y réservons une chambre. Le prix pour la chambre avec un grand lit et un petit lit est de 300 000 Dongs. C'est un peu plus cher que d'habitude mais la chambre est grande. Il y a l'eau chaude, un ventilateur et la climatisation. Nous la mettons sur 28 degrés en espérant que cela aidera à sécher notre linge. Il y a aussi le wifi et un abri fermé côté rue pour les vélos.

Nous dînons dans un restaurant proche avec chacun un riz frit avec un oeuf et du poulet accompagné d'un bol de bouillon chaud avec des herbes. Nous payons 100 000 Dongs le tout.

Nous rentrons vers 21 heures et le crachin mouille toujours. La route est bien mouillée et nous allons très probablement nous mouiller demain. Nous savions que nous ne venions pas à la bonne saison pour visiter le centre et le nord du Vietnam alors il faut assumer.

La pluie n'est pas très agréable mais pour l'instant nous avons eu des températures convenables. Si nous avons aussi de la pluie dans la région de Sa Pa nous pourrions aussi être frigorifiés car tout le monde nous met en garde à propos de la fraîcheur de cette région. Nous constaterons bientôt cela puisque nous devrions y être dans quelques jours.

J065 - samedi 14 mars 2015 - Xuan Mai - Cha Ha

123,93 kms - moyenne 15,83 kms / h - dénivelé montant 263 mètres - pente Maxi 4 % (presque plat).

Dénivelé descendant 233 mètres - pente Maxi descendante 4 %.

Réveil vers 7h15 ce matin et petit déjeuner dans la chambre avec un café et quelques pains briochés que nous avons en réserve.

Nous prenons la route vers 9 heures. Il ne pleut plus et la chaussée est presque sèche sauf sur les côtés où elle est encore mouillée et boueuse et c'est ici que nous roulons le plus souvent. Nous ferons les 15 ou 20 premiers kilomètres dans ces conditions. C'est plus agréable que la pluie mais bien salissant quand même. Ensuite la chaussée sera le plus souvent sèche sauf sur quelques parties en travaux. Elle est aussi régulièrement mouillée par les gens qui nettoient au jet l'entrée de leur maison ou lavent motos ou voitures. Les camions sortant de chemins de terre boueux ajoutent aussi eau et boue sur la chaussée. Nous arrivons à ne pas trop nous salir et une journée sans pluie, même si elle est aussi sans soleil, est la bienvenue. La température est aussi ideale entre 22 et 24 degrés.

Notre parcours du jour nous a fait traverser des paysages assez ordinaires. Le plus souvent ce sont des plaines avec encore des rizières ou des jardins dans lesquels toute la famille semble venir travailler un moment dans l'après midi. Nous suivons la rivière rouge (Song Hong), qui traverse ensuite Hanoï, sur une grande partie du parcours.

Nous faisons une petite pause "collation" vers 11 heures et au kilometre 35 environ avec deux mangues et quelques petits pains briochés.

Nous déjeunons vers 13h30 au kilomètre 70 environ avec chacun une barquette de riz gluant et une saucisse (20 000 Dongs les deux).

Nous poursuivons ensuite jusqu'à notre destination finale avec seulement quelques arrêts en fin de parcours pour demander la distance à parcourir avant le premier hôtel.

Cette précaution s'avérera d'ailleurs inutile car on nous indique 35 kilomètres jusqu'à Yen Bai sans hôtel. Il est alors 17 heures et nous nous préparons psychologiquement à terminer de nuit avec 145 kilomètres au compteur pour aujourd'hui.

Finalement nous trouvons deux "Nha Nghi" à Cha Ha une bonne vingtaine de kilomètres avant Yen Bai. Nous dépassons le premier sans le voir et nous visitons donc le second. L'hôtel semble récent et il est entouré d'un joli parc bien entretenu. Je visite une chambre. Elle ressemble à celle d'hier mais le jeune homme qui me fait visiter ne sait pas me dire le prix alors qu'il travaille ici. Personne ne s'engage sur un prix et finalement une femme appelle quelqu'un avec son portable. A la fin de l'appel elle me donne le prix. C'est 500 000 Dongs. Tout ceci n'est pas très clair et je pense qu'elle a appelé quelqu'un pour savoir par combien il fallait multiplier le prix pour les touristes occidentaux. Je lui dit NON et tout de suite elle me demande combien je suis prêt à payer. Nous avons eu des chambres comme celle là à 200 000 Dongs et c'est le prix que j'aurais dû proposer mais je propose 250 000 Dongs. Elle me dit non mais elle est d'accord pour 300 000 Dongs. C'est un peu cher mais cela ne fait que 12 Euros et nous ne savons pas le prix de l'autre hôtel de la ville. Si nous refusons et que l'autre hôtel ne nous convient pas il faudra que nous reprenions la route avec les lampes pour aller jusqu'à Yen Bai. Ce ne serait pas bien grave et nous nous y étions préparés mais maintenant que nous sommes arrêtés et que nous avons une solution cela nous tente moins. Nous acceptons et prenons une chambre ici en espérant que le prix n'aura pas changé demain matin. La chambre est grande et ressemble à celle d'hier. Il y a l'eau chaude et un ventilateur. La climatisation est installée mais nous n'avons pas la télécommande. Le prix ne nous donne peut-être pas accès à ce confort. Pourtant pour le même prix nous l'avions hier. Peu importe nous n'en avons pas besoin car il fait 22 degrés dehors comme dans la chambre. Les vélos sont sous un abri dans le parc de l'hôtel. Il y a le wifi mais on capte mal dans la chambre.

Le soir nous dînons dans un petit restaurant du village avec riz, omelette et épinards (ou quelque chosr qui y ressemble). Nous payons 60 000 Dongs le tout. Demain nous continuons notre route en direction de Sa Pa en espérant qu'il ne se remette pas à pleuvoir.

J066 - dimanche 15 mars 2015 - Cha Ha - Lang Khay

97 kms - moyenne 13,47 kms / h - dénivelé montant 704 mètres - pente Maxi 12 %.

Dénivelé descendant 646 mètres - pente Maxi descendante 10 %.

Reveil vers 7h30 ce matin et départ de l'hôtel vers 8h45 après avoir bu un café dans la chambre et un thé à la réception de l'hôtel et refusé les invitations des autres clients (nous y serions peut être encore). Pas de surprise pour le prix de la chambre. Elle est un peu chère en comparaison à d'autres mais nous payons les 300 000 Dongs qui représentent le prix convenu hier soir.

Il ne pleut pas et les nuages sont plus légers qu'hier. Il a dû pleuvoir un peu cette nuit car la route est mouillée alors qu'elle était sèche hier soir. Nous partons d'abord en direction opposée à notre route car nous avons repéré une boulangerie hier soir mais elle est fermée ce matin.

Nous faisons aussi un crochet en suivant une petite route qui conduit un peu à l'écart du village. Il y a de nombreux chapiteaux et beaucoup de bus se dirigent dans cette direction. Nous arrivons rapidement à une barrière surveillée par deux hommes. Nous hésitons et commençons à faire demi tour mais les gardiens de la barrière nous appellent et ouvrent grand la barrière en nous faisant signe d'entrer. Nous franchissons donc la barrière. Sous les chapiteaux il y a des marchands du temple qui proposent tout ce qu'il faut pour prier et aussi de la nourriture et tout ce qui peut intéresser des pèlerins. Ils n'ont pas beaucoup de clients et nous devenons une attraction pour eux. Il faut répondre aux nombreux saluts et décliner les toutes aussi nombreuses invitations à boire le thé. Nous continuons jusqu'au parking des bus et passons devant l'entrée de la petite pagode qui est à l'origine de tout ce commerce. Nous n'y entrons pas car il faudrait mettre un pantalon et un pull et, vue de l'extérieur, la pagode semble bien banale.

Nous prenons ensuite notre petit déjeuner avec un plat que nous n'avions pas encore essayé. La base est une crêpe faite avec une pâte de riz. La crêpe est roulée sur des aliments séchés, pour l'instant nous ne savons pas ce que c'est, et saupoudrée de quelque chose dont nous ne savons rien non plus. La viande est une brochette (on ne sait pas de quoi) servit dans un petit bol avec une sauce. C'est bon et au même prix qu'une soupe (60 000 Dongs les deux).

Nous prenons la route vers 10 heures. C'est un peu tard mais notre lenteur de ce matin aura eu l'avantage de nous permettre de partir sur une route presque sèche. Nous n'aurons pas de pluie aujourd'hui mais du soleil et le thermomètre dépassera un peu les 30 degrés au plus chaud de la journée. 

Vers le kilomètre 22 nous achetons quelques fruits sur un marché ( 1 kg de mangues à 20 000 Dongs et un ananas prêt à manger pour 10 000 Dongs) ainsi que deux grandes bouteilles de boisson gazeuse à 15 000 Dongs la bouteille. Nous faisons aussi quelques provisions dans une boulangerie. Nous avons ainsi nos provisions pour la journée et n'aurons pas besoin de nous arrêter à un restaurant.

La route qui était plutôt plate au début commence à monter un peu. Il y a souvent des travaux qui nous ralentissent et aussi pas mal de Vietnamiens qui veulent absolument monter sur nos vélos. Nous sommes aussi souvent invités par geste à entrer dans les maisons pour boire ( thé, bière ou autre on ne sait pas). Nous refusons toujours mais un peu à regret car ce serait des occasions d'échanger un peu avec les gens du pays. Cependant nous devons avancer et un arrêt boisson et essai des vélos serait à chaque fois entre 15 et 30 minutes sans avancer.

Vers la mi parcours nous retrouvons de la petite montagne avec des montées assez courtes, entre 500 mètres et un kilomètre, mais des pentes raides entre 8 et 12 %. La fin du parcours est plus plate mais pas toujours goudronnée et si elle l'est c'est gravillonneux.

Avec la montagne plus proche les paysages deviennent plus agréables et nous retrouvons quelques petites terrasses de riz et de thé.

Nous trouvons un hôtel juste avant la nuit à la sortie de Lang Khay. La maison porte le panneau "Nha Nghi" mais la dame qui est devant la maison ne semble pas vouloir nous héberger. Nous ne savons pas pourquoi. Elle nous indique des hôtels 20 kilomètres plus loin. Nous pourrions faire cette distance mais ce serait mieux de faire étape ici. Nous lui faisons comprendre qu'il va bientôt faire nuit. Elle engage une conversation avec son mari qui me fait entrer pour visiter une chambre. Il n'y a qu'un grand lit. Le reste est comme d'habitude (ventilateur, eau chaude, wifi, cour fermée pour les vélos). Il y a aussi un climatiseur mais nous n'avons pas la télécommande et pas besoin de climatiseur non plus. La chambre est à 200 000 Dongs. C'est un peu cher pour une chambre à un lit mais acceptable. On ne nous demande pas de payer à l'avance ni de passeport. C'est la première fois que cela nous arrive au Vietnam.

Après les réticences du début le climat change et tout le monde, clients et patron, veut nous aider. Deux jeunes clients communiquent avec nous via Google et Internet. Il veulent absolument nous emmener au restaurant. Nous nous méfions car ce sont peut être des adeptes de la Vodka. Nous prétextons, et c'est vrai, que nous devons prendre la douche. Ils n'insistent pas mais lorsque nous avons terminé la douche c'est le patron qui vient toquer à la porte pour nous proposer de nous conduire au village en moto. Nous avons traversé le village avant d'arriver à l'hôtel. Il y a des commerces à moins de 500 mètres et nous pouvons facilement faire cette distance à pieds. Nous le remercions et lui faisons comprendre que nous voulons marcher un peu.

Au village nous trouvons facilement une boutique pour acheter des boissons et un restaurant pour manger. Nous prenons chacun une soupe nouilles et viande (brochette de porc et une espèce de saucisse aux herbes). Nous prenons aussi une bière pour deux (70 000 Dongs le tout).