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Laos (2)

J051 - samedi 28 février 2015 - Muang Khun - Phonsavanh

41,46 kms - moyenne 11,52 kms / h - dénivelé montant 255 mètres - pente Maxi 4 %.

Dénivelé descendant 195 mètres - pente Maxi descendante 4 % - altitude Maxi 1136 mètres - altitude arrivée 1073 mètres.

Réveil vers 7 heures ce matin et départ de la guesthouse vers 8 heures.

Nous faisons un tour sur le marché où nous rencontrons un homme de 77 ans qui parle parfaitement la langue française. Il y a un petit restaurant au fond du marché et nous nous y installons avec lui. Nous prenons chacun 2 cafés et une assiette de riz et écoutons notre invité qui répond à nos questions. Il était instituteur et reçoit une retraite de 1 300 000 kips par mois (environ 140 Euros au cours actuel). Il nous montre aussi une carte qui doit avoir la même fonction que la carte vitale chez nous. Il semble que tout le monde n'ait pas une couverture sociale comme chez nous car la patronne du restaurant, femme du chef d'un village proche, semble n'en avoir jamais vue.

Lorsque nous avons terminé le riz et le café l'homme nous conduit à sa maison qui n'est pas loin. Il nous présente son épouse ainsi qu'une de ses petites filles. Il a 11 enfants et nous montre des photos de mariage de ses filles. Il voudrait que nous restions et il nous propose de l'alcool mais il est déjà presque 10 heures et il faut que nous partions si nous voulons voir les fameuses jarres aujourd'hui.

Nous prenons donc la route vers 10 heures. L'itinéraire est légèrement montant mais les pentes sont faibles et nous arrivons à proximité du site de la plaine des jarres sans gros effort. Nous prenons d'abord une route empierrée qui devrait, si les panneaux disent la vérité, nous conduire aux sites 3 et 4. Nous la suivons sur environ 1,50 kilomètres mais elle est tellement inconfortable et avec risque de coupures d'un pneu que nous nous arrêtons pour faire le point. La carte indique une distance de 15 kilomètres pour aller au site. C'est beaucoup de kilomètres et il faudrait savoir ce qu'il y a au bout. Quatre enfants juchés sur deux vélos nous croisent et nous les questionnons avec quelques dessins sur la poussière de la route et quelques mots en Laotien tirés du guide de la conversation. Ils comprennent assez vite et nous indiquent par geste qu'il n'y a pas de jarres là où nous allons et qu'il faut rejoindre la route principale et ensuite tourner à gauche. C'est l'emplacement du site 1 qui est indiqué sur la carte Google et sur la carte papier.

Nous faisons demi tour et rejoignons la route principale. Quelques kilomètres plus loin nous arrivons au panneau qui indique le site 1 à un kilomètre. Les enfants nous ont accompagnés jusqu'ici après avoir rapidement déposé dans un maison le sac de pétales de fleurs qu'il avaient cueillies.

Nous nous installons à un restaurant au bord de la route principale avant d'aller sur le site et prenons chacun une soupe de nouilles avec de la viande et une bouteille de bière (40 000 Kips). Nous suivons ensuite la route qui conduit au site où nous arrivons rapidement.

L'entrée coûte 15 000 kips. Il faut laisser les vélos sur le parking et monter dans un petit véhicule électrique qui fait la navette sur les 500 mètres qui séparent la billetterie du site des jarres. Les jarres sont réparties sur deux ou trois petites collines. Il n'a rien de spectaculaire mais est à voir lorsque l'on passe à proximité. Les jarres sont des cylindres de pierre évidés avec un fond en une seule pièce. Au moins une jarre a encore un couvercle. Elles devaient probablement servir de tombeaux ou d'urnes funéraires.

Il y a d'autres sites identiques au Laos et aussi en Chine. Sur le site 1 il y a aussi une grotte sans grand intérêt ainsi qu'un petit musée à côté de la billetterie. La moitié du musée est consacré à la guerre. Il contient une petite collection de munitions et retrace rapidement l'histoire de la région de 1950 à 1975. Cette partie du Laos est une des régions qui ont été le plus bombardées pendant la guerre du Vietnam.

Nous continuons ensuite notre route jusqu'à Phonsavanh. Il n'y a qu'une dizaine de kilomètres sans difficulté. Nous traversons la ville lentement pour repérer les hôtels et guesthouses. Il y en a beaucoup et il faudra choisir. Nous nous dirigeons vers ce qui semble être le centre car c'est souvent l'endroit où il y a le plus de choix pour les restaurants. Nous y retrouvons tout à fait par hasard les deux jeunes filles de Boen sur Lignon que nous avions rencontrées Ban Lung. Elles mêmes ont visité aujourd'hui le site de la plaine des jarres avec le couple d'anglais que nous avons rencontré il y a deux jours.

Nous nous installons à la même guesthouse qu'elles. Les chambres à deux lits sont grandes et propres. Il y a l'eau chaude. Les vélos sont dans une cour devant la chambre. Il y a le wifi mais il ne passe pas dans la chambre et même à la réception où on capte bien le débit est très faible. La chambre est à 80 000 kips la nuit. Nous réservons pour deux nuits car nous n'avons pas fait de journée sans vélo depuis Hué.

Le soir nous dînons avec chacun une assiette de spaghettis bolognaises et une bière pour deux (96 000 kips le tout).

Nous n'avons rien de prévu pour demain qui devrait être une journée de repos.

 

J052 - dimanche 01 mars 2015 - Repos

Réveil vers 7 heures ce matin après une bonne nuit dans un lit confortable avec une bonne couette bien utile car les nuits sont un peu fraîches à cette saison et à cette altitude.

Nous n'avons rien de prévu ce matin et nous prenons notre temps. Nous passons d'abord dans une boulangerie pâtisserie et achetons deux viennoiseries et une pizza (20 000 kips). Nous nous installons ensuite à une table ensoleillée et prenons chacun un café (20 000 kips). Nous déjeunons avec nos viennoiseries, le café et le thé servi avec le café.

Nous faisons ensuite un tour sur le marché de la ville qui est assez important. On peut y circuler facilement car il n'y a pas beaucoup de clients. Est-ce parce que nous sommes dimanche ou parce qu'il est plus de 10 heures ? Il reste pourtant encore beaucoup de marchandises à vendre (legumes, viande, poissons, poules, cochons etc..).

Nous prenons ensuite nos vélos pour suivre des pistes qui montent sur deux petites collines qui surplombent la ville. Les collines sont très arides comme celles que nous avons vues hier autour et après le site 1 de la plaine des jarres. Une partie du plateau est constitué de collines caillouteuses où l'herbe a bien du mal à pousser. Nous sommes en saison sèche et le peu de végétation qui habite les collines est sèche ou a été brûlée. Le paysage depuis les collines n'a rien d'exceptionnel mais on a une assez belle vue sur la ville et quelques lacs à proximité.En rentrant nous passons par un petit Wat très ordinaire.

Pour notre déjeuner nous prenons chacun un sandwich à la viande et un à la vache qui rit ainsi qu'une pizza pour deux (31 000 kips le tout arrondi à 30 000 Kips par le vendeur).

Nous rencontrons un couple de Toulousains devant le vendeur de sandwichs. Ils voyagent depuis 6 mois en bus principalement. Ils sont partis de France et ont acheté des vélos à Bangkok. Comme nous ils vont vers le Vietnam et nous serons sur le même itinéraire les prochains jours. Ils ne repartent de Phonsavanh que mardi alors que nous reprenons la route demain matin. Ils ne resteront que 15 jours au Vietnam et comptent ensuite passer mois en Chine. Ils n'ont pour l'instant qu'un visa de un mois pour la Chine.

La ville est très très calme à cette heuret et il commence à faire vraiment chaud. Nous achetons deux grandes bouteilles de boissons (20 000 kips) et rentrons manger et boire au frais à l'hôtel.

Après une petite visite de la ville dans l'après midi nous rencontrons les cyclistes anglais qui vont dîner dans leur restaurant indien préféré. Michel est un peu réticent à la nourriture indienne mais nous nous joignons à eux et à un motocycliste canadien qu'ils ont rencontré. Il est de Montréal et bilingue français-anglais. Il connaît aussi ce restaurant indien et les plats non épicés qu'il propose. Il nous conseille du poulet en sauce, nous complétons avec un pain indien "nan" et un bol de riz. Tout est très bon, le poulet est à la convenance de Michel et cela change un peu de nos menus traditionnels. Chacun paie ce qu'il a consommé et notre part est de 86 000 kips.

Nous sommes de retour à l'hôtel vers 21h30 pour une bonne nuit avant de reprendre la route. Le parcours de demain devrait être assez facile et principalement descendant. Ce sera beaucoup plus difficile les jours suivants et nous devrions avoir un terrain très montagneux tout le reste de la semaine.

J053 - lundi 02 mars 2015 - Phonsavanh - Muang Kham

54,76 kms - moyenne 15,66 kms / h - dénivelé montant 350 mètres - pente Maxi 7 %.

Dénivelé descendant 803 mètres - pente Maxi descendante 7 % - altitude Maxi 1177 mètres - altitude arrivée 569 mètres.

Réveil vers 7 heures ce matin et départ de l'hôtel vers 8 heures. Pour commencer nous achetons deux viennoiseries et une pizza à la boulangerie pâtisserie (15 000 kips). Nous faisons ensuite un tour sur le marché où nous achetons un kilogramme d'oranges, deux mangues (20 000 kips) et huit beignets (8 000 kips). Nous nous arrêtons dans un café à la sortie de la ville et mangeons nos viennoiseries et notre pizza en buvant chacun un café et le thé à volonté proposé avec le café (15 000 kips).

Nous prenons finalement la route vers 9h30 mais ce n'est pas un problème car l'étape du jour devrait être une petite balade tranquille. Les 25 premiers kilomètres sont parfois plats, parfois descendants mais le plus souvent montants. Les pentes ne sont jamais très raides et ce début de parcours est facile. La suite le sera encore davantage puisqu'elle sera presque entièrement descendante.

Nous faisons une pause déjeuner léger vers midi et au kilomètre 38 environ. Nous mangeons nos mangues et les beignets achetés sur le marché. Nous arrivons à Muang Kham vers 13 heures. C'est tôt, nous ne sommes obsolument pas fatigués et l'étape de demain se présente comme devant être longue et montagneuse.

Nous continuons donc jusqu'à la sortie de la ville dont la traversée ne doit pas dépasser les deux kilomètres. Nous sortons la carte et le manuel de la conversation français / Lao et interrogeons un jeune homme qui semble s'occuper d'un petit magasin d'alimentation. Nous avons un peu de mal à nous comprendre et il appelle sa voisine qui tient à peu près la même boutique que lui de l'autre côté de la route. Nous nous retrouvons rapidement avec quatre interlocuteurs, deux jeunes filles et deux jeunes garçons, qui semblent près à converser tout le temps nécessaire.

La conversation ne s'engage sérieusement qu'après l'habituel petit essai des vélos par chaque participant. Les jeunes garçons ont aussi des guides de la conversation anglais/Lao. Les jeunes filles parlent un peu anglais et utilisent Google traduction avec leurs smartphones. Ainsi équipés nous arrivons à communiquer correctement. Les filles comprennent nos questions mais elles ne semblent pas très bien connaître la route que nous voulons suivre demain. Les garçons ne semblent pas comprendre ce que l'on demande mais paraissent bien connaître la route. Les filles jouent donc le rôle d'interprètes entre les garçons qui ont les réponses à nos questions et nous.

Pour demain ils disent tous les deux qu'il n'y a rien pour dormir sur la route "1C" entre Muang Kham et PhouLao (route 6) et que le parcours est très montagneux. Pour la distance l'un dit 100 kilomètres et l'autre 90 kilomètres. La trace préparée à l'avance indique 95 kilomètres et un terrain tout en montées et descentes avec un passage à 1578 mètres d'altitude.

Pour aujourd'hui c'est simple nous allons passer la nuit à Muang Kham où il y a plusieurs guesthouses. Pour demain le cumul de dénivelé montant est important et il semble difficile de faire une telle distance en une journée. Demain c'est demain et nous verrons cela sur le terrain.

Nous retournons donc en ville et prenons une chambre dans la première guesthouse que nous trouvons. La chambre à deux lits avec ventilateur et eau chaude est à 100 000 Kips. Il n'y a pas de wifi  (et pas Internet dans la ville non plus). Le bâtiment est à l'écart de la route et les vélos sont dans une cour abritée.

Nous déposons nos bagages dans la chambre et repartons en direction d'une source d'eau chaude. Il y une petite source d'eau chaude à 4 kilomètres de la ville et un grande source d'eau chaude à environ 20 kilomètres. La grande est trop éloignée mais nous pouvons facilement aller à la petite.

Nous arrivons rapidement à la petite source d'eau chaude. Le site a été aménagé avec un sauna, une salle pour les massages et un vestiaire pour se changer. Tous ces bâtiments sont fermés et semblent inutilisés. Il faut payer 10 000 Kips par personne pour accéder à la source. Les femmes qui vendent les billets d'entrée essaient de vendre aussi des étoffes tissées à la main. Le morceau de tissu qui convient pour faire un sarong (ou une serviette pour le bain) est à 50 000 kips. Je ne connais pas le prix habituel de ces articles mais la rémunération horaire de la tisseuse doit être très faible.

Nous n'achetons pas de tissus et allons voir la source. C'est en effet très petit. L'eau chaude sort d'un petit bassin dont l'entretien laisse à désirer. Il faut quand même préciser que nous avons inscrit nos noms, âges et nationalités sur un cahier en achetant les billets. Les Laotiens accèdent librement et gratuitement aux sources. Le dernier visiteur payant remonte à plus d'une semaine. Ce nombre très réduit de visiteurs peut expliquer l'absence d'entretien du site.

Il y des enfants qui sont installés sur une murette qui sépare un peu l'eau chaude issue de la source et l'eau froide de la rivière dans laquelle l'eau chaude se jette. Ce point pourrait aussi être amélioré car l'eau est trop chaude côté source et un peu fraiche côté rivière. Ceci semble convenir aux enfants et à un groupe de jeunes filles qui se baignent toutes habillées dans la rivière et viennent parfois dans le bain chaud. L'endroit semble aussi apprécié pour faire la lessive.

Nous barbotons un moment dans l'eau chaude. Le soleil commence à décliner et les villageois commencent à affluer pour le bain du soir. Les jeunes enfants chantent "phalang, phalang" (étrangers, étrangers) en nous faisons de gentils signes ponctués de "sabaidy" (bonjour). Malgré les "phalang" leur comportement n'est pas hostile et c'est probablement le seul mot qu'ils connaissent pour nous désigner.

De retour à la billetterie il faut se plier à la séance d'essai des vélos et les villageois qui ne sont pas encore au bain affluent pour voir ou essayer.

Nous rentrons à l'hôtel juste un peu avant la nuit et ressortons rapidement dîner. Le tour du quartier est vite fait. Il y a trois restaurants dont deux ne semblent faire que des soupes. Nous nous installons au troisième qui n'a pas de plat préparé mais une carte. Michel prend du riz frit sans herbe avec un oeuf, je prend une assiette de frites. Nous ajoutons une omelette et une grande bouteille de bière pour deux. Tout est bon et le service est souriant. Nous payons 70 000 kips le tout.

Nous rentrons à l'hôtel vers 20 heures. Nous voudrions partir tôt demain pour nous donner le maximum de chances de boucler l'étape difficile qui nous attend.

J054 - mardi 03 mars 2015 - Muang Kham - Nam Neun

87,86 kms - moyenne 10,82 kms / h - dénivelé montant 1857 mètres - pente Maxi 15 % (rares pentes fortes, le plus souvent entre 5 et 8 %).

Dénivelé descendant 1907 mètres - pente Maxi 10 % - altitude Maxi 1533 mètres - altitude arrivée 492 mètres.

Réveil à 6h30 ce matin et départ de l'hôtel vers 7 heures. Nous faisons quelques provisions de nourriture et de fruits sur le marché (un kilogramme d'oranges. une main de banane, un kilogramme de mangues, 20 beignets à la banane et 4 petits pains). Ces provisions devraient nous permettre de tenir la journée. Nous prenons aussi chacun un soupe de nouilles avec de la viande (25 000 kips les deux).

Nous prenons la route vers 8 heures. Après 2 ou 3 kilomètres de terrain varié nous attaquons la montée qui nous conduira au premier sommet en une vingtaine de kilomètres. Au kilomètre 6 nous passons devant une guesthouse restaurant isolée. La montée est plutôt agréable avec des pentes le plus souvent entre 5 et 8 % (et quelques virages jusqu'à 15 %) et très peu de circulation. La montagne est le plus souvent recouverte de forêt. Nous traversons aussi quelques villages pauvres dont les habitants cultivent sur brûlis. Les surfaces cultivées sont très faibles comparées à la forêt qui couvre les montagnes à perte de vue.

Entre le kilomètre 25 environ et le kilomètre 65 ce sera une succession de montées et de descente. Du kilomètre 65 jusqu'à notre destination ce sera une bonne vingtaine de kilomètres de descente coupée par un petit kilomètre montant.

Nous arrivons à Nam Neun, village en fond de vallée vers 17h30. Pour rejoindre la destination que nous avions prévue à l'intersection avec la route 6 il y a encore 8 kilomètres de montée. Il y a une guesthouse à Nan Neun et nous faisons étape ici. La chambre avec un grand lit, ventilateur et douche froide est à 70 000 kips. Il y a une cour fermée pour le vélo mais pas de wifi (et probablement pas d'Internet dans le village).

Nous sortons dîner de suite après la douche car les restaurants ferment souvent tôt dans ces petits villages isolés. Le restaurant où nous nous installons a une carte mais beaucoup de plats proposés sur la carte ne sont pas disponibles. Nous prenons donc ce qu'il y a, une assiette de viande pour deux (grillées avec des herbes, ails et un peu de piment), chacun un petit panier de riz gluant et chacun une bière (70 000 kips le tout).

Nous sommes de retour à l'hôtel vers 21 heures. Demain l'étape devrait faire environ 70 kilomètres et elle devrait être aussi montagneuse que celle d'aujourd'hui.

Nous avons été bien inspiré de faire étape à Nam Neun car le lendemain en passant à l'intersection avec la route 6 (le lieu est nommé Phoulao sur les bornes et Ban Kor Hin sur les cartes et sur le panneau d'entrée dans le village), que nous avions défini au départ comme ville étape, nous constatons qu'il n'y a rien pour dormir et presque rien pour manger.

J055 - mercredi 04 mars 2015 - Nam Neun - Saleuy (water fall)

65,81 kms - moyenne 8,61 kms / h - dénivelé montant 1954 mètres - pente Maxi 12 %.

Dénivelé descendant 1272 mètres - pente Maxi descendante 10 % - altitude Maxi 1449 mètres - altitude arrivée 1160 mètres.

Réveil vers 6h30 ce matin et départ de l'hôtel vers 7h30 après réparation de ma roue avant percée (un petit clou). Nous déjeunons avec chacun une soupe de nouilles (25 000 kips les deux).

Nous prenons la route vers 8 heures. Cela monte tout de suite avec de bons pourcentages. Nous mettons environ 1h15 pour faire les 7 kilomètres qui nous séparent de l'intersection avec la route 6.

Le lieu est nommé PhouLao sur les bornes kilométriques et Ban Kor Hin sur les cartes et aussi sur le panneau à l'entrée de la ville. Nous avions défini ce lieu comme notre ville étape pour hier. Nous avons été bien inspiré de faire étape à la guesthouse de Nam Neun car il n'y a rien ici pour dormir. Pour manger ce n'est guère mieux. Il y a quelques petites épiceries qui vendent des boissons et quelques biscuits et un restaurant qui ne fait que des soupes. Nous venons de manger une soupe et voudrions prendre du riz gluant pour la journée car il n'y avait rien pour nous sur le petit marché de Nam Neun. J'ai repéré un grand panier de riz et des barquette en polystyrène dans la cuisine. Le restauratrice ne veut rien entendre au début. C'est soupe à manger sur place ou rien. Après maintes explications par gestes "nous allons dans la montagne et voulons emporter notre repas" elle finit par nous faire deux barquettes de riz gluant. Nous buvons sur place chacun un café "3 en 1". Nous payons 20 000 kips pour les cafés et les barquettes de riz.

Nous continuons notre route qui sera, sans surprise, très montagneuse avec de plus longs passages à fort pourcentage de pente qu'hier. Comme hier la région que nous traversons est très peu peuplée et nous devrons faire avec nos provisions pour nous nourrir. Nous trouvons quand même des épiceries pour acheter des boissons.

Nous passons le sommet du dernier col vers 17 heures et attaquons la descente qui est régulièrement coupée par de petites montées.

Depuis deux heures le ciel est nuageux et la pluie commence à tomber lorsque nous arrivons dans un village. Nous avons de la chance car il y a une cabane vide à l'entrée qui nous fournit un bon abri provisoire pour nous et les vélos. La pluie tombe fort pendant 5 minutes puis s'arrête. Nous tardons un peu à repartir et quelques habitants voisins de la cabane viennent nous observer. Nous en profitons pour leur demander où nous pouvons dormir. Ils nous disent qu'il y a quelque chose 7 kilomètres plus loin.

Nous repartons et traversons le village qui s'étale sur plus de 3 kilomètres. Il y a quelques bâtiments en dur et aussi des panneaux lumineux indiquant des commerces. Je surveille bien pour ne pas manquer une éventuelle guesthouse mais je n'en vois pas.

Nous continuons encore quelques kilomètres jusqu'à un hameau situé à côté de chutes d'eau. Nous demandons à une jeune fille qui est devant une épicerie. Elle nous dit qu'il y a une guesthouse juste derrière le hameau et nous indique comment y aller. Elle nous suit avec un balai et fait un peu de ménage dans l'une des quatre chambres très basiques. Le sol est en béton recouvert d'un plastique et un matelas est posé sur le sol avec deux couvertures. L'installation électrique est minimale: un interrupteur, un lampe et une prise. Il y a deux WC (qui peuvent aussi faire douche au broc) dans un petit bâtiment annexe sans électricité. La jeune fille nous demande 50 000 kips pour la chambre et je la paie.

Le soir nous dînons au restaurant contiguë à l'épicerie. Nous prenons chacun une soupe de nouilles avec de la viande et une bière pour nous deux. Lorsque je demande pour payer la serveuse me demande si nous voulons une chambre ou deux. La jeune fille à qui nous avons payé la chambre n'est plus là et elle n'a probablement pas signalé que nous avions payé. J'essaie d'expliquer que nous avons déjà une chambre et que nous avons payé. Elle fait la note des repas et boisson (40 000 Kips) mais elle a aussi téléphoné. Lorsqu'elle me rend la monnaie arrive un Laotien qui nous salut par un "bonjour" sans accent. Il nous dit qu'il peut nous aider si nous avons un problème de communication. Nous lui expliquons la situation et il traduit en Laotien. Tout semble réglé en espérant que la jeune fille à qui nous avons payé la chambre confirmera cela lorsqu'elle reviendra. Rien de dramatique cependant car l'enjeu n'est que de 5 Euros.

Nous parlons un moment avec le Laotien francophone. Il vivait en France et passe sa retraite au Laos à enseigner le français, l'anglais et les maths dans les villages reculés. Cette nuit il dort dans une chambre contiguë à la notre. Il nous dit qu'il y avait une guesthouse dans le village que nous venons de traverser. On peut dormir à Sam Neua qui est à 36 kilomètres d'ici et aussi à environ 20 kilomètres d'ici en direction de Sam Neua près de sources thermales. La route vers Sam Neua est encore très montagneuse (cela nous le savions).

Demain nous aurons donc une étape courte mais montagneuse. Nous essaierons d'arriver tôt à Sam Neua pour mettre a jour le site s'il y a le wifi dans l'hôtel.

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