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Nord Vietnam (2)

J067 - lundi 16 mars 2015 - Lang Khay - Lao Cai

95,68 kms - moyenne 11,52 kms / h - dénivelé montant 1165 mètres - pente Maxi 12 %.

Dénivelé descendant 1093 mètres - pente Maxi descendante 10 %.

Altitude maxi 388 mètres - altitude arrivée 56 mètres.

Réveil vers 7 heures ce matin et départ de l'hôtel vers 8 heures. Les bornes indiquent une ville à 9 kilomètres et nous pensons y prendre notre petit déjeuner.

Après quelques centaines de mètres la route se transforme en chemin défoncé, caillouteux et boueux. Il suit de plus ou moins loin la voie de chemin de fer et il est le plus souvent plat. Moins d'un kilomètre après je ne vois pas un passage sous la voie de chemin de fer. Le chemin est tout aussi défoncé que celui que nous suivons mais Michel, qui était derrière moi, a vu un panneau indiquant une montée à 10 % (et donc probablement une route). Nous suivrons le chemin qui longe la voie jusqu'au kilomètre 4,5 où il y aura encore la possibilité de passer de l'autre côté de la voie et de retrouver le goudron.

Il n'y a pas de restaurant dans le village au kilomètre 9 et nous nous contentons de manger nos provisions achetées dans une boulangerie.

Nous arrivons à Hao Ba, ville où nous voulions faire étape hier, vers 10h10 soit plus de deux heures après avoir quitté l'hôtel. Nous avons été bien inspiré de ne pas nous engager sur cette route hier soir. Nous refaisons quelques provisions dans une boulangerie et prenons notre petit déjeuner avec chacun une soupe de nouilles avec de la viande (80 000 Dongs les deux, un peu cher).

Nous attaquons ensuite une belle montée, avec des passages autour de 10 %, d'environ 5 kilomètres. Il a fait chaud aujourd'hui et nous étions dans la plus grosse difficulté du jour au moment où le thermomètre était au plus haut (42 degrés). Il y aura beaucoup d'autres montées aujourd'hui mais elles seront moins longues.

Pour les 10 derniers kilomètres nous rejoignons l'autoroute qui est jusque là interdite aux deux roues et qui rejoint Noi Bai (aéroport de Hanoi) à Lao Cai. C'est un vrai boulevard avec deux larges voies séparées juste pour les deux roues. Notre vitesse augmente tout de suite sans plus d'efforts. Les petites montées à 1 % sont avalées à 16 ou 17 kms / h et sur le plat c'est 22 ou 23 kms / h.

Malgré les difficultés le parcours du jour a été agréable avec des paysages de montagne plus variés et peu de circulation (sauf sur les 15 premiers kilomètres des 25 derniers kilomètres).

Nous arrivons à Lao Cai avant la nuit et trouvons rapidement un hôtel qui a tout ce qu'il nous faut avec quand même la particularité de devoir quitter la chambre demain matin à 8 heures. Si nous partons à 9 heures le prix passera de 200 000 Dongs à 220 000 Dongs. C'est assez inhabituel mais peut être que le couple qui tient l'établissement a une autre activité en journée et pas de personnel. Nous essaierons d'être prêts à 8 heures et sinon nous paierons les 20 000 Dongs en plus.

Nous sortons dîner un peu tard et nous assurons en achetant des sandwichs devant la gare (2 sandwichs et une barquette de riz pour 40 000 Dongs). Nous achetons aussi un kilogramme d'oranges Vietnamiennes à 40 000 Dongs (les fruits sont assez chers ici).

Il nous reste environ 30 kilomètres à parcourir pour rejoindre Sa Pa. C'est peu mais c'est tout en montée et nous comptons suer 4 bonnes heures pour y arriver.

 

J068 - mardi 17 mars 2015 - Lao Cai - Sa Pa

32,42 kms - moyenne 6,38 kms / h - dénivelé montant 1450 mètres - pente Maxi 12 %.

Dénivelé descendant 106 mètres - pente Maxi descendante 5 %.

Altitude maxi 1472 mètres - altitude mini 54 mètres - altitude arrivée 1425 mètres.

Il faut libérer la chambre à 8 heures au plus tard et les bruits de la rue nous réveillent vers 6h15. Nous déjeunons dans la chambre avec un café et les petits pains qu'il nous reste.

Nous quittons l'hôtel vers 7h45. Nous faisons ensuite quelques achats de fruits sur le marché (1 kg d'orange à 35 000 Dongs et une main de bananes à 10 000 Dongs). Nous avons rempli nos bouteilles de boissons gazeuses pour la route hier avec 3 litres pour nous deux.

Nous prenons la route vers 8h30. Les 3 premiers kilomètres sont plutôt plats avec quelques petites descentes. Ensuite c'est la montée pendant environ 30 kilomètres avec deux ou trois petites descentes. La route est excellente sur tout le parcours et la pente est assez régulière sur les premiers 5 kilomètres. Ensuite c'est plus irrégulier avec quelques passages à plus de 10 %.

La température est idéale le matin (environ 22 à 24 degrés) mais le ciel est bien clair et le soleil fera monter le thermomètre jusqu'à 47 degrés au plus chaud de la journée. C'est aussi le moment où il n'y a pratiquement pas d'ombre et nous adaptons notre vitesse pour ne pas surchauffer. Nous ferons aussi de nombreuses haltes pour boire ou manger un fruit et d'autres encore plus nombreuses à la demande de motocyclistes vietnamiens pour qu'ils fassent des photos avec nous.

Vers la mi parcours et alors que nous n'avions plus rien à boire je me suis arrêté dans un petit commerce qui avait des grandes bouteilles de boisson. Le prix demandé était le prix fort et, pendant que je négociait avec le père, le fils âgé d'une douzaine d'années est venu me demander s'il pouvait monter sur mon vélo. J'ai bien entendu accepté. Le temps que nous tombions d'accord sur le prix, que je paie et que le père me rende la monnaie, a suffi au fils pour partir sur la route en direction de la montée. J'ai donc commencé à monter à pieds avec mes deux bouteilles jusqu'à ce que le vois redescendre en s'amusant à zigzaguer alors qu'un autobus le suivait mais ne pouvait pas le dépasser. Il s'est quand même arrêté à ma hauteur et m'a rendu mon vélo. C'est probablement ce comportement, sans mauvaise intention mais un peu envahissant, que certains voyageurs en vélos n'apprécient pas chez les vietnamiens.

Pour ce qui est des paysages c'est très joli. Même si les rizières en terrasses ne sont pas en culture à cette saison elles sont bien présentes. La montagne est aussi très belle. Cette région, mais ce n'est pas la seule au Vietnam, est peuplée de différentes ethnies qui ont chacunes leur costumes. Les femmes qui vendent leurs légumes au bord de la route et les enfants qui vont à l'école sont vêtus avec le costume de l'ethnie à laquelle ils appartiennent.

Nous arrivons à Sa Pa vers 15 heures. Nous commençons à faire le tour du lac, car il y a beaucoup d'hôtels dans ce secteur, lorsque nous sommes abordés par une dame en scooter. Elle nous propose une chambre dans son hôtel à 200 000 Dongs. Nous ne connaissons pas les prix dans cette ville mais ce prix est normal pour une chambre avec deux lits. Nous la suivons donc et visitons la chambre. Elle est bien et a tous les équipements qu'il nous faut. Notre chambre est au troisième étage (qui est le quatrième ici) et il faut encore grimper des escaliers. Le seul petit problème c'est les vélos. Il n'y a pas de garage et la dame nous propose de les mettre au sous sol. Cela semble être une salle de restaurant mais il y a un coin où ils pourraient tenir mais il faut les descendre par un escalier et ce n'est pas très commode. Finalement elle nous propose de les rentrer dans la réception la nuit. Ce n'est pas idéal car il faut les sortir le matin avant qu'ils ne gênent.

Pendant que je visitais la chambre et réglais le problème des vélos trois femmes en tenues ethniques, des Hmongs je pense, avaient accosté Michel qui s'en était éloigné croyant qu'elles voulaient lui proposer leurs bibelots.

Elles m'accostent lorsque j'enlève mes sacoches. Pour l'instant elles veulent nous vendre un "trek" dans leur village. Les touristes utilisent ce mot alors qu'il ne s'agit que de marcher jusqu'à un village en suivant un chemin. Toutes les trois parlent quelques mots de français. Je pense quelles savent juste ce qu'il faut pour amorcer la conversation "quel âge tu as" (face à ces ravissantes femmes, dont l'une est enceinte, on enlève tout de suite 10 ans) et "comment tu t'appelles" et aussi "c'est pas cher" après avoir fait leur proposition de prix à 30 USD (600 000 Dongs) pour nous accompagner (je pense qu'il n'y en aura qu'une) dans leur village et nous fournir le déjeuner chez elles. Ce prix est pour une journée mais nous pourrions aussi choisir de dormir une ou plusieurs nuits sur place et ce serait bien entendu plus cher. Pour nous la question ne se pose pas, ce sera une journée,  car des orages sont annoncés pour samedi et nous voulons éviter la pluie, et le froid qui va avec, en montagne. Elles disent qu'il faut 3 heures pour aller dans leur village. Pour le retour elles ont parlé de "motorbike" puis ensuite de deux heures de marche. La moto m'ennuie un peu car cela voudrait dire que leur village est près d'une route ce qui n'est pas l'idéal immersion en "territoire inconnu". Si ces dames ne maîtrisent pas très bien le français elles semblent parfaitement à l'aise avec l'anglais ce qui est assez rare au Vietnam (sauf dans les villes touristiques). Nous ne donnons pas de réponse mais c'est tentant même s'il y a certaines mauvaises expériences relatées sur Internet (village commerciale très proche de SaPa et très visité par des touristes sans "guide"). Elles n'insistent pas mais reviendrons certainement demain si elles n'ont pas trouvé d'autres clients. Quand je leur dit "peut être" elles répondent "peut être sur" (may be sur) et répètent plusieurs fois qu'il faut y penser cette nuit (think this night). Elles voudraient bien avoir un numéro de téléphone pour nous joindre mais nous n'avons pas acheté de carte Sim Vietnamienne. De ce côté là ces femmes sont plus modernes que nous. L'une d'elle à aussi un petit carnet qui est son livre d'or. Elle me le montre à la seule page en français. Les gens ont passé 3 jours dans son village pour Noël 2014 et sont enchantés. Il y a d'autres recommandations en anglais et dans d'autres langues.

Une autre option est d'acheter un "trek" collectif dans une agence de voyage. Il doit être possible de demander un guide francophone. Ce serait probablement plus cher et le guide, s'il est issu d'une ethnie (ce qui est probable car les ethnies ont leur propre langue), ne doit pas être bien payé. Autant supprimer les intermédiaires et rémunérer directement ceux qui assurent la prestation.

Une autre option serait de partir sans guide en suivant un chemin. Les guides touristiques (routard etc..) parlent de circuits fléchés et de village qui font payer une entrée. Cette option n'est pas très attirante mais le risque existe que l'option proposée par les femmes Hmongs s'en rapproche si elles sont d'un village qui est sur un circuit fléché.

Nous déciderons demain si elles reviennent à la charge. Sinon il devrait être suffisant de nous promener dans la ville pour avoir d'autres propositions.

Le soir nous visitons un peu la ville qui est très animée. Nous sommes à la même altitude qu'à Da Lat et beaucoup plus au nord mais il fait beaucoup plus chaud et beaucoup de gens sont en short et chemise. Nous étions à Da Lat il y a deux mois et peut être que maintenant les soirées y sont plus chaudes aussi.

Nous dînons dans un hôtel restaurant avec chacun des spaghettis bolognaises et une assiette de frites pour deux. Le prix est sans surprise puisque le tarif était indiqué sur le menu. L'assiette de spaghettis bolognaises est à 100 000 Dongs et celle de frites à 21 000 Dongs. Le total pour nous est donc de 221 000 Dongs. Les plats traditionnels vietnamiens sont à des prix sensiblement identiques à ce que nous payons habituellement.

Lorsque nous rentrons à l'hôtel nos vélos, qui étaient pourtant cadenassés ensemble, ont été rentré à la réception. 

 

J069 - mercredi 18 mars 2015 - Sa Pa - randonnée pédestre sur les sentiers Hmongs.

Nous n'avons pas tiré les rideaux hier soir et la lumière du jour nous réveille vers 6h15. C'est un peu tôt pour un jour de repos mais cela nous fera une grande journée. Nous descendons avant 6h30 pour sortir les vélos mais c'est déjà fait. Pour simplifier la vie des hôteliers qui se sont mis à deux pour entrer les vélos hier soir et pour les ressortir ce matin nous les mettons au sous sol comme cela nous avait été proposé au départ. Nous les superposons comme à Saigon et ils ne gênent pas.

Nous prenons ensuite le café dans la chambre avec deux sandwichs à la saucisse. En sortant acheter les sandwichs j'ai vu une petite dame Hmong qui accompagnait deux touristes. L'activité "trek" semble prisée par les Hmongs et la concurrence commence tôt.

Nous sortons vers 7h30 et prenons la direction de la gare routière qui est toute proche. Nous achetons encore chacun un sandwich en vue d'une journée de marche. Nous avons acheté l'eau hier soir et sommes parés côté boisson. A peine les sandwichs rangés dans le sac à dos nous voyons arriver deux femmes Hmongs qui escortent deux touristes occidentaux. Elles nous proposent tout de suite de nous emmener dans leur village. Elles nous montrent l'emplacement sur un plan. Il y a 4 heures de marche et le parcours se termine au bord d'une petite route où des motos doivent nous ramener à SaPa. Le prix est le même que celui proposé hier. Le repas de midi sera cuisiné et pris dans la maison d'une des deux femmes. Les deux personnes qu'elles accompagnent ne voient pas d'inconvénients à ce que nous nous joignons à eux. Comme ce n'est probablement pas la pire façon d'occuper la journée nous partons avec elles.

Comme les femmes d'hier elles parlent quelques mots de français, et aussi d'espagnol car les deux premiers clients sont espagnol, mais pratiquent bien l'anglais. Quelques indices nous on fait supposer que, par contre, elles ne savent pas écrire. C'est surprenant mais c'est peut être une culture qui n'attache pas d'importance à l'écrit. Cela devrait changer car les enfants vont à l'école et ce sont eux qui sont sollicités pour écrire ou lire lorsque c'est nécessaire.

Nous montons rapidement en suivant un sentier caillouteux ou en terre. Le chemin passe devant des plantations d'indigo. Cette plante est utilisée par les Hmongs noirs pour teindre leurs vêtements traditionnels. Ce sont ensuite des petites plantations de thé et des rizières qui ne sont pas en culture à cette saison. Beaucoup de petites parcelles en pente ont été piochées et sont prêtes pour la plantation. Nous ne savons pas à quelle culture elles sont destinées mais certaines sont tellement pentues que l'on se demande comment elles peuvent être travaillées.

Les femmes Hmongs avaient acheté des concombres en début de parcours et nous proposent une halte dans une petite épicerie, équipée de tables et de chaises, pour les manger.

Nous continuons notre chemin sur les sentiers. Au abords et dans les villages ils sont parfois bétonnés et les motos peuvent y circuler. Perdus dans la montagne certains villages Hmongs paraissent plus facile à vivre que beaucoup de petites villes vietnamiennes dont le centre est traversé par une route défoncée avec des camions qui soulèvent la poussière ou éclaboussent de boue.

Nous avons maintenant basculé sur un autre versant de la montagne et découvrons de nouveaux paysages. Il fait très beau aujourd'hui et c'est un bon jour pour cette balade découverte dans un très beau cadre.

Environ une heures avant d'arriver au village des femmes Hmongs nous traversons une petite route sur laquelle est installée une petite épicerie. Les femmes y achètent ce qu'il leur manque pour nous nourrir. Cela ce limite à du tofu, un choux et des tomates ainsi que quelques friandises destinées aux enfants de l'une d'elles.

Nous arrivons au village un peu après midi et une des femmes nous fait entrer dans sa maison. C'est une maison en bois sans fenêtre avec sol en terre battue. Il y a trois pièces qui communiquent par des ouvertures sans porte: cuisine, salle à manger ( pour nous recevoir sans doute car il y avait une poule et ses poussins lorsque nous sommes arrivés) et une chambre. Il y a un WC à la turc à l'extérieur. L'équipement de la cuisine est plus que rudimentaire. Le foyer est un trou rectangulaire dans le sol avec une grille dessus sur laquelle les casseroles et poêles sont mises pour la cuisson. Il n'y a pas de conduit de fumée mais la pièce n'est pas trop enfumée pour autant.

Il peut faire froid en décembre ou janvier dans la région et il a même neigé en 2014. Les maisons en bois construitent avec des planches disjointes sont très froides et les Hmongs font du feu à l'intérieur directement sur le sol pour se chauffer.

Petite présentation de nos deux guides Hmongs. La plus âgées a 38 ans et ne parle pas d'elle. La plus jeune, chez qui nous mangeons, a 31 ans elle va bientôt accoucher (dans deux semaines) de son troisième enfant. Lorsque nous arrivons dans la maison le mari dort et deux petites filles jouent dans le lit à côté de lui. Il se lève pour allumer le feu mais c'est la femme qui fera tout le repas et nous servira le thé pour nous faire patienter.

Le repas est très simple. Il y a du tofu cuisiné avec des tomates, du riz et des nouilles chinoises cuisinées avec des légumes ainsi qu'un bol de sauce pimentée pour ceux qui aiment. Il se termine par un petit verre d'alcool de riz (c'est l'équivalent de notre gnôle).

On voit beaucoup de femmes en costume ethnique à Sa Pa mais dans les villages de montagne beaucoup de femmes et tous les hommes que nous avons vus aujourd'hui sont vêtus comme les autres vietnamiens et comme nous.

Après le repas nous rejoignons assez rapidement la route. Il y a encore une épicerie avec tables et chaises à l'intersection du chemin et de la route et les femmes nous invitent à nous asseoir. Elles semblent habituées à utiliser sans gêne les équipements des autres. Les motos taxis attendent. Ils ont probablement été appelés par les femmes dont la plus âgée utilise beaucoup son téléphone portable. Nous payons le prix convenu et elles demandent plus car elles avaient annoncé un prix en USD et comptent avec 21 000 Dongs pour un USD. La différence fait 30 000 Dongs ce qui n'est pas beaucoup (un peu plus d'un Euro) mais ce matin je leur ai fait préciser deux fois le prix de 600 000 Dongs alors je suis un peu réticent. Le couple espagnol l'est un peu aussi mais l'homme ajoute 1 USD au 600 000 Dongs et cela semble les satisfaire. Je fais la même chose car j'avais un billet de 1 USD un peu déchiré dont personne ne voulait au Cambodge. Il n'a pas plus de succès ici et la femme la plus âgée me montre la petite déchirure en me disant "il est cassé". Je reprend mon dollar "cassé" et le remplace par un billet de 20 000 Dongs. Les femmes sont satisfaites et pour nous cela ne fait pas beaucoup de différence.

Les femmes se partagent ensuite l'argent après beaucoup de discussions et d'aller et retour de billets. Nous montons sur les motos et la femme la plus âgée revient aussi sur Sa Pa avec la même moto que la cliente espagnol.

Petite paranthèse concernant les Ethnies qui vivent autour de Sa Pa:

Hier, lorsque le groupe de femmes Hmongs nous a abordé, je pensais que ces femmes faisaient le parcours tous les jours matin et soir. Je comprends maintenant qu'elles se contentent de rejoindre le chemin praticable en moto le plus proche (à environ 10 minutes de leur village) et appellent une moto taxi qui les conduit à Sa Pa. Il est même possible d'aller jusqu'au village en moto (nous avons vu des motos sur les chemins aussi ainsi que dans les champs). Le chemin qui accéde au village n'est pas goudronné ni bétonné mais il y avait une moto dans le village. Les villages qui se visitent depuis Sa Pa vivent probablement plus du tourisme que de leurs activités de survie traditionnelles. Les activités traditionnelles existent toujours mais toutes les femmes et les enfants qui passent leurs journées à Sa Pa pour vendre des bibelots ou sur les chemins à balader des touristes ne doivent pas beaucoup y participer. Les motos dans les villages, le téléphone portable, l'accès facile en moto taxi etc... montrent que le mode de vie ancestral et isolé a disparu. Il n'est maintenu que le folklore nécessaire pour attirer les touristes. Ceci serait une bonne chose si la manne touristique était utilisée pour préparer l'avenir. A ce sujet il est permis de douter car certains enfants sont scolarisés (c'était le cas de ceux de notre guide) mais d'autres passent leurs journées et leur nuits sur les trottoirs de Sa Pa pour vendre des bibelots aux touristes. La nuit dans le quartier touristique on voit beaucoup d'enfants endormis derrière leur petit étal de bibelots. Si l'on croit le guide Vietnamien francophone que nous avons rencontré plus tard, l'abandon d'enfants serait fréquent chez les Hmongs.

Pour ceux qui veulent de l'authentique il faudra chercher ailleurs qu'autour de Sa Pa. Il doit bien rester quelques Ethnies isolées au Vietnam et aussi au Laos mais il faut les chercher. Celles qui sont citées dans les guides de voyage deviennent rapidement des attractions touristiques et commencent à vivre du tourisme au détriment des activités traditionnelles qui demandent plus d'efforts et sont moins rémunératrices.

Fin de la paranthèse et retour au récit de la journée.

Après une petite pause à l'hôtel pour étudier notre itinéraire de demain nous sortons dîner dans le quartier des touristes. Nous sommes abordés par un français qui est installé avec une femme à un restaurant. Il nous dit qu'il est en vélo. Il part demain en direction de Hanoï comme nous. Il aimerait faire la route avec nous. Nous le prévenons que nous sommes lents en montée. Cela ne lui pose pas de problème. Il souhaite redescendre par Lao Cai car il arrive du Laos par Dien Ben Phu et il a eu sa dose de montagne. Nous hésitons à repartir côté montagne avec un premier col à presque 2000 mètres. J'en ai parlé avec le patron de l'hôtel et il m'a dit que c'était très montagneux. Si nous prenons cette voie ce sera encore 3 ou 4 jours de montagne. Il m'a dit que la route la moins montagneuse était la QL70. Pour le prendre il faudra que nous remontions de Lao Cai jusqu'à la frontière chinoise et que nous la suivions un moment avant de repartir plein sud. Nous fixons le rendez vous à 8 heures devant la place centrale de Sa Pa et prendrons la route de Lao Cai à trois demain matin.

Pour ne rien changer nous dînons avec chacun une assiette de spaghettis bolognaises et une assiette de frites ainsi qu'une bière pour deux (275 000 Dongs).

J070 - jeudi 19 mars 2015 - Sa Pa - Lang Pho Rang

111,75 kms - moyenne 17,77 kms / h - dénivelé montant 689 mètres - pente Maxi 7 %.

Dénivelé descendant 2018 mètres - pente Maxi descendante 9 % -

altitude départ 1625 mètres - altitude arrivée 10 mètres.

Reveil vers 6h30 ce matin et petit déjeuner dans la chambre avec chacun deux cafés et un pain brioché.

Nous prenons la route vers 8 heures et retrouvons Stéphane à l'endroit convenu quelques minutes plus tard. Comme nous il a déjà pris son petit déjeuner et nous attaquons la descente vers Lao Cai.

Nous arrivons rapidement et sans fatigue à Lao Cai. Nous y faisons une petite pause sandwichs et bière (Stéphane est un amateur de bière). Nous profitons de cette première pause pour faire un peu plus connaissance. Il a 47 ans et il vit dans la banlieue parisienne. Son père était d'origine vietnamienne, mais il n'est jamais revenu dans son pays après l'indépendance en 1954, et sa mère française. Il connaît très bien l'histoire du Vietnam et l'histoire en général.

Nous allons dans la même direction aujourd'hui. Stéphane voulait prendre la route par laquelle nous sommes arrivés il y a deux jours mais finalement il continue avec nous qui avons choisi la route qui nous a été indiquée comme étant la moins montagneuse.

Nous partons donc quelques kilomètres vers la frontière Chinoise et en direction opposée à Hanoï. La route part ensuite vers l'est puis vers le sud. Nous ne regrettons pas notre choix car le revêtement est bon et la route n'est pas trop fréquentée et plutôt plate sauf sur les 30 derniers kilomètres où nous aurons quelques petites montées.

Nous faisons la pause déjeuner vers 12h30 dans le restaurant d'un petit village. Juste après notre arrivée un 4x4 avec deux vietnamiens et un couple d'occidentaux s'y arrête aussi. Un des Vietnamiens qui est le guide nous dit qu'il nous a vu hier à l'hôtel "honey moon" à Sa Pa. Le couple est de Toulouse et il visite le Vietnam avec voiture, guide francophone et chauffeur francophone. Nous commandons une soupe chacun et 2 bières pour trois (heureusement que nous sommes sur terrain plat aujourd'hui). Nous faisons table commune avec le couple Toulousain, leur chauffeur et leur guide. Tous sont sympathiques et le guide semble aussi très bien connaître l'histoire de son pays ainsi que l'histoire en général.

Nous reprenons la route jusqu'à notre destination finale où nous arriverons juste avant la nuit et après quelques pauses fruits et boissons car il a fait chaud aujourd'hui.

Nous trouvons facilement un hôtel qui propose des chambres à deux lits à 200 000 Dongs (eau chaude, climatiseur avec sa télécommande,  ventilateur, wifi au rez de chaussée, les vélos sont dans la réception). Stéphane prend une chambre avec un lit double. Le prix est identique à celui des chambres à deux lits. 

Le soir nous dînons dans un restaurant à côté de l'hôtel. Nous mangeons d'abord du riz avec des oeufs et de la viande puis nous ajoutons un plat de riz frit avec de la viande. Le tout arrosé de deux bières chacun (Cela fait beaucoup de bières aujourd'hui mais nous n'avons plus qu'à dormir maintenant). Nous payons 360 000 Dongs pour 3 personnes.

Demain nous continuons sur la route QL70 jusqu'à Yen Bai.

J071 - Vendredi 20 mars 2015 - Lang Pho Rang - Yen Bai

93,55 kms - moyenne 14,07 kms / h - dénivelé montant 864 mètres - pente Maxi 9 %.

Dénivelé descendant 888 mètres - pente Maxi descendante 7 %.

Réveil vers 7 heures ce matin. Nous quittons l'hôtel vers 8 heures et la ville vers 8h30 après un petit déjeuner avec une soupe de nouilles poulet pour Michel et moi (50 000 Dongs) et quelques cigarettes pour Stéphane.

Le parcours du jour est simple puisque nous suivons la route QL70 toute la journée. Cette route est bonne et le profil est vallonné mais sans grosses difficultés. La circulation n'est pas très importante et le parcours est agréable. Le ciel est le plus souvent couvert et il fait moins chaud que hier mais nous suons bien quand même.

Les paysages n'ont rien d'exceptionnels mais sont agréables. Tout au long du parcours nous trouverons des petites rizières bien vertes, des plantations de thé, des collines boisées ou plus dégarnies. Quelques fois la route suit une rivière. Nous trouverons encore des petites usines de déroulage de bois et les plaques de bois déroulé qui sèchent sur le bord de la route.

Nous faisons quelques pauses boisson, une pause fruits avec 2 kilogrammes d'oranges Vietnamiennes( 20 000 Dongs le kg)  et une pause déjeuner avec riz, omelette et choux (60 000 Dongs) à laquelle nous ajoutons 2 cafés 3 en 1 (14 000 Dongs les deux, Stéphane ne boit pas de café).

Nous arrivons vers 16 heures à Yen Bai et trouvons rapidement un hôtel. Nous prenons une chambre à 2 lits à 200 000 Dongs et Stéphane prend une chambre avec un grand lit à 150 000 Dongs. Nous aurions pu dormir à trois dans la chambre à deux lits mais Stéphane préfère être indépendant.

Les chambres sont correctes avec climatisation, eau chaude et wifi. Les vélos sont à l'intérieur dans la réception. Pas de problème donc sauf que cet hôtel qui est un peu loin du centre ville ne semble pas habitué à recevoir des étrangers. Ils nous font d'abord remplir les fiches d'hôtel comme souvent. Jusque là pas de problème mais le fils revient voir Michel pendant que je prends la douche. Ils ne se comprennent pas et il redescend. Ce n'est que partie remise car il revient à la charge lorsque nous descendons dîner. Il me dit que "NaMeo", le point où nous sommes entrés au Vietnam, n'existe pas. Il a avec lui deux femmes qui semblent abonder dans ce sens. Je lui montre d'abord la carte Google mais la frontière y est mal placée et on y voit NaMeo au Laos. Je sors ensuite la carte mais c'est écrit petit et on ne peut pas bien voir si c'est au Laos ou au Vietnam. Cela ne satisfait donc pas notre hôtelier qui est toujours convaincu que NaMeo n'est pas au Vietnam.  Finalement je lui demande nos passeports.  Il les sort de la pochette où il les avait mis. Le nom du point de passage est tamponné et cette fois il est satisfait et les femmes se taisent enfin. Idem pour Stéphane qui est passé lui à Tay Trang que l'hôtelier et ses assistantes ne connaissaient pas non plus.

Le soir nous dînons avec chacun une grande assiette de riz frit avec des oeufs plus une omelette avec des tomates et deux bouteilles de bière (125 000 Dongs pour nous trois).

J072 - samedi 21 mars 2015 - Yen Bai - Viet Tri

89,36 kms - moyenne 16,28 kms / h - dénivelé montant 524 mètres - pente Maxi 5 %.

Dénivelé descendant 508 mètres - pente Maxi descendante 5 %.

Réveil vers 7h45 ce matin et petit déjeuner dans la chambre avec chacun deux cafés et des madeleines achetées la veille.

Nous retrouvons Stéphane en bas vers 8h30 et prenons la route vers 9 heures après avoir acheté chacun deux sandwichs pour la journée.

La journée commence avec un petit 22 degrés et aussi un petit crachin. La route n'est pas mouillée au début mais le devient rapidement. Cela restera ainsi jusqu'au kilomètre 25 environ et pour tout le reste de la journée nous aurons une route sèche et pas de pluie. La température remonte à 27 degrés et finalement la journée sera agréable.

Le parcours sera cependant plus urbain et moins intéressant que celui des jours précédents. Nous achetons 6 gros pains briochés (30 000 Dongs les 6) et faisons une pause bière (3 cannettes pour 30 000 Dongs) et brioches au kilomètre 64 vers 13h30.

Nous arrivons à Viet Tri, qui est une grande ville, vers 16h30 et trouvons rapidement un hôtel. La chambre à deux lits est à 200 000 Dongs et celle à un lit à 150 000 Dongs. Les vélos sont dans une pièce fermée. Il y a le wifi, l'eau chaude et la climatisation.

Pour dîner nous traversons la route pour nous rendre dans un restaurant repéré par Stéphane qui y a déjà bu quelques bières pression à 5 000 Dongs. Nous commandons un plat de riz frit avec des carottes et deux assiettes de viande. Nous ne connaissons pas le nom de ces plats. Dans le premier la viande est présentée comme des petits steaks hachés et cela en a le goût. Pour le second ce sont de petits cylindres qui doivent être un mélange de viande et d'herbes. Le goût se rapproche un peu de celui du boudin. Tout est très bon et nous arrosons cela avec 8 bières pression pour nous trois. Nous payons 200 000 Dongs pour les 3 repas et les bières.

Demain nous continuons en direction de Ha Long que nous pensons rejoindre en trois jours. La météo annonce du soleil pour mercredi. Il faudrait donc que nous y soyions mardi. Sauf incident c'est faisable sans problème.

Stéphane va sur Hanoï et nos chemins devraient se séparer demain en milieu de parcours au alentours de l'aéroport International de Noi Bai.

 

J073 - dimanche 22 mars 2015 - Viet Tri - Bac Ninh

92,42 kms - moyenne 14,63 kms / h - dénivelé montant 66 mètres - pente Maxi 4 %.

Dénivelé descendant 75 mètres - pente Maxi descendante 3 %.

Parcours presque plat.

Réveil vers 7 heures ce matin et petit déjeuner dans la chambre avec chacun deux cafés et un pain brioché.

Nous descendons vers 8 heures et Stéphane nous rejoint quelques minutes plus tard. Il n'a pas pris son petit déjeuner mais nous avons un pain brioché pour lui. Il le prend sur son vélo et mangera lorsqu'il aura faim. Nous achetons aussi chacun un sandwich à la saucisse pour avoir notre dejeuner à portée de main.

Nous sommes en zone urbaine toute la matinée et aussi le plus souvent sur de grands axes avec une circulation beaucoup plus dense que les jours passés. Le ciel restera couvert toute la journée mais nous n'aurons pas de pluie et une température agréable comprise entre 26 et 32 degrés. 

Vers 11 heures et au kilomètre 45 environ nous arrivons sur un carrefour qui permet d'aller sur Hanoï ou de continuer vers l'est. Nous prendrons vers l'est et Stéphane vers le sud et Hanoï. Nous fêtons notre séparation dans un petit bar avec quelques bières et une photo. Stéphane a été un agréable équipier pendant ces trois jours et c'est à regret que nous le quittons.

Nous continuons notre route et passons devant l'aéroport international de Hanoi Noi Bai. Puisque nous repartons du Vietnam de cet aéroport c'est l'occasion de prendre quelques repères.

Nous nous engageons sur la grande voie qui passe devant l'aéroport. Elle est très large avec deux chaussées séparées à deux voies dans chaque sens et autorisée aux deux roues. Par contre les bretelles d'accès aux parkings de l'aéroport sont interdites aux deux roues. Nous passons devant le terminal 2 et nous nous arrêtons devant le terminal 1 pour observer comment font motocyclistes et piétons pour accéder à l'aéroport. Nous constatons rapidement qu'il y a plusieurs solutions. Sur la droite de la grande avenue il y a un parking pour les deux roues. Les motocyclistes y garent leurs motos et partent soit à pieds soit avec des petits véhicules électriques qui font la navette entre le parking deux roues et le terminal 1 (7 000 Dongs par personne). Comme l'aéroport est de l'autre côté de la grande voie le véhicule électrique ainsi que les piétons doivent traverser les 4 x 2 voies pour accéder au terminal.

D'autres motocyclistes font le même parcours que le véhicule électrique et stationnent leurs motos sur le trottoir à côté de l'entrée du terminal. Nous optons aussi pour cette solution et coupons sans prendre de risque les 8 voies de l'avenue. Je visite le terminal 1 et Michel surveille les vélos. Je me rends compte rapidement que ce terminal est le terminal domestique et qu'il n'y a que des vols intérieurs. Je parcours quand même tout le niveau départ.

Puisque le terminal 1 est le terminal domestique c'est donc le terminal 2 qu'il faut visiter. Il est environ un kilomètre plus loin et nous reprenons les vélos pour nous y rendre. Le parking à motos est du côté du terminal et nous y garons nos vélos (5 000 Dongs par vélo) et partons à pieds visiter le terminal. Le niveau départ est au troisième étage (équivalent deuxième étage en France) et nous trouvons rapidement le comptoir d'enregistrement de Qatar Airways. Le vol quotidien pour Doha via Bangkok que nous prendrons dans deux semaines est en cours d'enregistrement. Notre principale préoccupation est de savoir si, comme à Paris, nous pourrons enregistrer 40 kgs de bagages dont 25 kgs de bagage vélo ou si nous serons limités aux 30 kgs parce que nos vélos dépassent les 10 kgs. Nous ne pouvons pas nous présenter aux guichets car une personne filtre à l'entrée de la file d'attente. Le bureau de la chef d'escale est accessible mais elle est occupée avec d'autres passagers. Il y a deux cartons qui ressemblent à des emballages de vélo à côté d'un guichet et nous surveillons pour voir si quelqu'un vient les prendre. Nous pourrions alors demander aux voyageurs le poids qu'ils ont pu enregistrer sans supplément. La chef d'escale termine sa conversation avec les autres passagers et le plus simple est de lui poser la question. Pour elle il n'y a pas de problème. Les passagers avec un vélo ont droit à 40 kgs quel que soit le poids du vélo pourvu qu'il ne dépasse pas les 32 kgs. Nous ne devrions donc pas avoir plus de problème ici qu'à Paris. Il reste que l'on se demande pourquoi les agences de cette compagnie donnent des informations totalement illogiques (les passagers avec équipements sportifs auraient, si les équipements sportifs dépassent 10 kgs, des surcharges à payer même s'ils ont moins de 30 kgs de bagages) et pas du tout conformes à ce qui se passe en réalité. Ceci n'est pas à leur avantage car avec 40 kgs de bagages, vélo compris, Qatar Airways est une excellente compagnie pour les voyageurs cyclotouristes. Par contre les règles annoncées par les agences Qatar en font une compagnie qu'il faudrait absolument éviter si l'on transporte un vélo (qui fait souvent entre 20 et 25 kgs avec l'emballage soit entre 500 et 750 USD de surcharge bagage par trajet).

Nous mangeons une barquette de frites et deux morceaux de poulet à l'aéroport (113 000 Dongs, très mauvais rapport quantité/prix mais ce n'est pas surprenant) et reprenons la route vers 16h30.

Nous faisons étape à la nuit tombée à Bac Ninh. Nous trouvons un hôtel avec des chambres à deux lits à 200 000 Dongs (après négociation, au début c'était 300 000 Dongs). L'hôtel est bien et les vélos sont à l'intérieur dans une grande pièce fermée. La chambre est au cinquième étage avec ascenceur.

La ville est assez animée le soir et il y a de nombreux restaurants et autres commerces à proximité de l'hôtel. Nous dînons avec chacun une soupe nouilles poulet (60 000 Dongs les deux). Nous prenons ensuite chacun une glace dans une pâtisserie (45 000 Dongs).

Demain nous continuons notre route en direction de Ha Long dont nous sommes à environ 150 kilomètres.

J074 - lundi 23 mars 2015 - Bac Ninh - Uong Bi

96,82 kms - moyenne 14,27 kms / h - dénivelé montant 142 mètres - pente Maxi 6 %.

Dénivelé descendant 149 mètres - pente Maxi descendante 6 %.

Parcours presque plat.

Ce sont les hauts parleurs de l'école (peut être un collège ou lycée car les élèves sont grands) qui nous réveillent ce matin vers 6h30 et ils remettent cela 15 minutes plus tard. Nous ne comprenons pas ce qu'il dit mais les élèves bien alignés et immobiles écoutent.

Nous quittons l'hôtel vers 7h45 et prenons la route après avoir mangé deux kebabs (30 000 Dongs les deux).

Comme hier le ciel est bas et nous ne verrons pas le soleil de la journée. Il ne pleut pas et la température, avec 26 degrés dans la matinée et 24 degrés en fin de journée, est bonne pour faire du vélo.

Nous commençons par des petites routes pas très larges et pas toujours bien goudronnées. Il y a aussi quelques montées mais rien de bien méchant. Nous traverserons aussi une rivière sur un bac.

Nous faisons la pause déjeuner vers midi et au kilomètre 50 environ. Nous prenons du riz avec de la viande de porc grillée et une bière (100 000 Dongs le tout).

Vers le kilomètre 70 nous rejoignons une route plus importante avec beaucoup de trafic et de klaxons. Nous pourrions en sortir et prendre une petite route plus au nord. La petite route passe par la montagne et nous allongerait le parcours jusqu'à Ha Long d'une bonne vingtaine de kilomètres. Le ciel est plus sombre que ce matin et il est possible qu'il pleuve dans la montagne. De plus la carte numérique n'indique aucune ville sur cette route et nous n'y trouverions peut être pas d'hôtel. Toutes ces raisons nous poussent à rester sur la grande voie malgré tous les inconvénients que ce choix implique.

Nous arrivons dans une ville un peu avant 17 heures et visitons un premier hôtel. Il nous propose des chambres à deux lits à 500 000 Dongs. Ce prix est trop élevé pour la chambre qui est grande mais assez semblable pour le reste à celles à 200 000 Dongs. Je propose donc ce prix au couple qui tient l'établissement. Ils baissent leur prix à 300 000 Dongs. C'est encore beaucoup et j'explique par geste que je vais consulter Michel qui est resté près des vélos. Nous nous consultons rapidement et décidons de continuer nos recherches car il est encore tôt et nous avons le temps. Voyant que nous repartons l'homme nous appelle et nous dit qu'il est d'accord pour laisser la chambre à 200 000 Dongs. Nous nous y installons et verrons demain s'ils essaient encore de demander plus.

Le soir nous faisons un tour vers le centre ville et dînons avec chacun une soupe de riz et nous prenons, histoire de goûter, un oiseau pour nous deux. La soupe est sans surprise et il n'y a pas beaucoup de viande sur l'oiseau ce qui n'est pas une surprise non plus. Nous payons les soupes 20 000 Dongs l'une et l'oiseau 35 000 Dongs. Ce sont les prix que nous avions demandés avant de commander mais nous ne savons pas s'ils sont normaux ou non.

Il a plu pendant que nous mangions et la route est mouillée lorsque nous sortons du restaurant.

Nous sommes maintenant à environ 45 kilomètres de Ha Long et devrions y être demain vers midi. La météo qui annonçait la semaine dernière du soleil pour ce mercredi et ce jeudi annonce maintenant un temps couvert avec risque de pluie. Ce n'est pas la météo idéale mais il faudra faire avec. Les prévisions pour Ninh Binh ne sont pas meilleures et nous risquons de nous mouiller à nouveau si nous y retournons.

 

J075 - mardi 24 mars 2015 - Uong Bi - Ha Long

34,31 kms - moyenne 14,47 kms / h - dénivelé montant 38 mètres - pente Maxi 2 %.

Dénivelé descendant 45 mètres - pente Maxi descendante 2 %.

Réveil vers 7h15 ce matin et petit déjeuner dans la chambre avec du café et des gâteaux que nous avons achetés hier soir.

J'ai préparé les 200 000 Dongs qui correspondent au prix convenu pour la chambre. Lorsque je vais payer la chambre la femme qui est à la réception me rend nos passeports et je lui donne le prix convenu. Elle me montre le cahier où est inscrit le montant de 300 000 Dongs pour la chambre. Je sais qu'elle est au courant du prix convenu hier et refuse de donner plus. Elle n'insiste pas, c'était probablement une tactique convenue entre les trois personnes à qui nous avons eu à faire dans cet etablissement.

Nous prenons la route vers 8h15 et traversons la ville pour éviter l'axe emprunté par les camions. Elle est assez grande et il y a beaucoup d'hôtels. Nous n'aurions probablement eu aucun mal hier soir pour trouver un autre établissement à 200 000 Dongs et c'est ce que nous aurions dû faire plutôt que de faire travailler des gens dont la principal préoccupation était de nous soutirer un maximum d'argent.

Ensuite nous rejoignons la route principale (QL18) qui est maintenant à chaussées séparées avec une voie pour les deux roues. C'est beaucoup plus agréable qu'hier et aussi la circulation y est moins importante depuis que la QL10, qui conduit à Hai Phong et se raccorde sur la QL18 quelques kilomètres avant Uong Bi, a dérivé une partie du trafic.

Nous arrivons rapidement au pont qui conduit à l'île de Tuan Chau. Quelques centaines de mètres plus loin la QL18 rétrécie et la voie pour les deux roues disparaît. Les motos taxis installées au carrefour nous disent de prendre la route à droite. Elle mène aussi à Ha Long et elle est excellente et peu fréquentée. Nous la suivons sur quelques kilomètres. Il y a beaucoup d'hôtels qui semblent vides et aussi une plage qui est toute aussi déserte. Il faut dire qu'à cette période de l'année le temps est gris ici et il pleut assez souvent. La température de l'air, 25 degrés, serait pourtant convenable pour la baignade.

Nous arrivons ensuite sur un port et sommes très rapidement abordés par un vendeur de billet pour la visite de la baie. Il nous propose des billets pour une visite d'une durée de 4 heures incluant le bateau, le repas à bord, le guide, la visite des grottes sur un îlot et le kayak pour passer sous une grotte qui conduit à une petite baie enfermée dans un îlot aux pieds des falaises. Il nous propose un prix de 600 000 Dongs par personne pour cette prestation. Nous n'avons qu'une référence d'une prestation identique à 35 USD (environ 700 000 Dongs) incluant le trajet aller et retour en bus de Hanoi (environ 300 kilomètres de bus). La différence n'est pas importante et nous discutons un peu le prix qui baisse à 550 000 Dongs par personne.

Nous acceptons l'offre et nous pourrons partir aujourd'hui vers 12h30 (il est alors 11h30). Il faut encore que nous prenions une douche et mettions nos bagages en sécurité. Nous demandons le prix des hôtels. Il nous demande de le suivre, il est en moto, car il connaît un hôtel à 200 000 Dongs ( c'est le prix habituel). L'hôtel est à 500 mètres et nous y arrivons rapidement. Le registre est ouvert et je vois que toutes les lignes indiquent un prix de 300 000 Dongs. Ce n'est pas le prix qu'il m'avait donné et je m'apprête à sortir pour aller voir d'autres hôtels. La femme qui est à l'accueil a déjà sorti une clé qu'elle me tend et inscrit, après avoir un peu hésité, 200 (ce qui veut dire 200 000 ici et évite les chiffres trop longs) sur le registre en face du numéro de la chambre. J'espère qu'elle ne nous réclamera pas 300 000 Dongs demain matin.

Après la douche le vendeur de billet nous attend avec un compère qui a un minibus pour nous conduire au port. Nous aurions pu y aller à pied car c'est à moins d'un kilomètre. Plus tard nous rencontrerons sur le bateau un jeune français qui a payé 20 USD pour presque la même prestation que nous. Il ne lui manque que le kayak qu'il paiera 5 USD sur place mais le transport en bus de Hanoi ainsi que le retour étaient inclus. Au final pour 500 000 Dongs il aura la même prestation que nous avec le bus en plus. Le prix de la visite de la baie de Ha Long avec le trajet en bus depuis Hanoi semble moins chère que celle achetée sur place. Cela est peut-etre dû à la plus forte concurrence entre le vendeurs à Hanoi. Notre vendeur a dû se faire une bonne marge et peut donc nous offrir le taxi.

Sur le port il nous confie à une autre personne qui nous dit que le bateau ne partira qu'à 13 heures car il attend un bus de Hanoi. C'est vrai et nous sommes les seuls à avoir acheté les billets sur place.

Finalement le bateau partira à 13h30 et beaucoup d'autres sont partis pendant que nous attendions. Entre temps nous avons encore changé de mains (et probablement de bateau) et nous suivons maintenant l'accompagnateur du groupe qui est arrivé en bus. Notre accompagnateur précédent nous a remis deux billets qui seront poinçonnés lorsque nous entrerons sur les quais et à l'entrée de la grotte sur l'îlot.

La cabine du bateau est équipée comme une salle de restaurant. Les tables sont prévues pour 6 personnes. Chacun se place où il veut et le hasard fera que nous soyions 7 personnes à la notre (d'autres ne sont que 5). Le repas est servi aussitôt que le bateau quitte le quai. C'est assez simple. Il y a un petit bol vide et des baguettes pour chaque personne et les plats de nourriture sont déposés sur la table. Chacun se sert en fonction de son appétit. Il y a un grand plat de riz, un poisson à partager, un gros bol de bulots (ou quelque chose qui y ressemble), une omelette, une assiette de nems et une assiette de cacahuètes grillées et salées (sans doute pour faire vendre les bières à 30 000 Dongs non incluses dans le prix). Nous sommes à la même table qu'un groupe de trois jeunes japonais et un jeune couple americano-canadien. Tous sont jeunes et ont bon appétit.

Nous arrivons ensuite sur l'île où il y a les grottes à visiter. Un arret de 45 minutes est prévu à cet îlot. C'est l'accompagnateur du groupe en bus qui sert de guide (pas franchement utile le guide). Les grottes sont jolies mais l'aménagement très poussé avec aussi un excès de lumière de couleur donnent une impression d'artificiel. Les grottes traversent la montagne et le bateau s'est déplacé pour nous attendre de l'autre côté.

Nous repartons pour une quinzaine de minutes de naviguation suivies d'un nouvel arrêt. Nous sommes devant des ilots qui ornent les billets de 200 000 Dongs et à côté d'autres qui sont le lieu l'on peut faire du kayak. Ce site a servi de décor à un (ou des) films de James Bond (la baie de Ha Long ressemble à celle de Phang Nga en Thaïlande et les deux ont été des lieux de tournage des films de James Bond).

Le bateau accoste à un ponton. Nous sommes les seules personnes du bateau qui avons la prestation kayak incluse dans le prix et nous pensons que nous devrons expliquer cela. Finalement ce ne sera pas compliqué car nous retrouvons (en réalité c'est lui qui nous retrouve) une des personnes à qui nous avions été confiée au port et que nous n'avions pas revue depuis. Il nous conduit de suite aux kayaks où une personne à déjà approché une embarcation et deux pagaies. Il ne reste qu'à enfiler un gilet de sauvetage, à embarquer et à pagayer. L'arrêt dure 30 minutes et ce temps est juste suffisant pour rejoindre et traverser les deux grottes et faire le tour d'un îlot. La mer est très calme et la balade est agréable et sans risque. Il n'y a aucune consigne ni aucun contrôle des capacités des gens à qui les kayaks sont prêtés. Pour une journée comme aujourd'hui il n'y a pas de gros risque mais avec une mer agitée c'est un peu limite. Nous nous en sortons bien et ramenons l'embarcation à bon port et dans les temps. D'autres passagers du bateau ont payé 5 USD pour faire une balade en kayak sans accompagnateur comme nous ou pour être transportés sur une barque conduite par une femme vietnamienne.

Le bateau reprend sa route. Nous traversons un groupe de petit ilots et prenons le chemin du retour. Pour toute la visite le ciel a été couvert mais la visibilité était correcte et nous n'avons pas eu de pluie. La baie de Phang Nga en Thaïlande est souvent comparée à celle de Ha Long. Nous avons visité la baie de Phang Nga l'année dernière par beau temps avec juste un peu de brume qui se levait lorsque nous y arrivions. C'est peut être à cause de ces conditions météorologiques qui étaient parfaites pour Phang Nga et assez moyennes pour Ha Long que j'ai trouvé un côté magique à Phang Nga que je n'ai pas retrouvé à Ha Long. La baie de Ha Long et belle mais ne m'a pas fait cette impression de surnaturel. Pour la baie de Phang Nga nous étions deux personnes sur un petit bateau et pour Ha Long le bateau était plus gros, avec plus de monde et un guide qui parlait fort et beaucoup. Les conditions de transport peuvent aussi avoir influencé la perception du lieu.

De retour sur la terre ferme nous goûtons avec des frites de patates douces, un beignet fourré avec un petit oeuf et d'autres choses inconnues et chacun une saucisse.

Nous rentrons ensuite à l'hôtel pour une petite pause.

Le soir nous dînons dans un petit restaurant classique avec chacun une assiette de frites et une cuisse de poulet pané (façon KFC - 140 000 Dongs le tout). Il y a beaucoup de restaurants qui font du poisson mais nous avons hésité car les menus sont difficiles à comprendre et sans prix. Le prix est fonction du poids et de l'espèce. De plus les poissons sont souvent cuits avec des herbes et peut être une sauce pimentée.

Si la météo le permet nous reprenons la route demain en direction de Ninh Binh. Il a plu ce soir et s'il pleut demain matin nous resterons peut être une journée de plus ici.

J076 - mercredi 25 mars 2015 - Ha Long - Quang Yen

65,14 kms - moyenne 13,69 kms / h - dénivelé montant 193 mètres - pente Maxi 6 % (11% sur environ 30 mètres).

Dénivelé descendant 205 mètres - pente Maxi descendante 6 %.

Nous nous réveillons un peu avant 6 heures ce matin et c'est la bonne heure car nous avons mis les vélos attachés ensemble dans la réception hier soir et la gardienne de nuit nous a dit qu'elle ouvrait la porte à 6 heures. Nous descendons et trouvons la porte cadenassée et un client qui attend pour sortir. La gardienne qui devait dormir dans un réduit pas loin de la réception arrive et ouvre la porte. Nous sortons nos vélos et remontons terminer notre nuit.

Le vrai réveil sera à 7h15 pour moi. Michel ne s'est pas rendormi et a passé le temps sur Internet. Nous quittons l'hôtel vers 8 heures. Le prix qui nous est demandé est celui convenu hier soit 200 000 Dongs malgré la porte de l'ascenseur qui a déraillé lorsque nous voulions le prendre pour descendre.

Nous avons gagné une journée en faisant la visite de la baie en bateau hier alors rien ne presse aujourd'hui. Nous décidons donc de visiter un peu la ville de Ha Long en suivant le bord de mer. Nous ne serons pas déçu car, contrairement à ce que l'on nous avait dit, les paysages vues de la routes sont comparables et plus authentiques à ceux que l'on peut voir avec la balade en bateau. Il y a toujours des montagnes plantées au hasard dans la mer mais les bateaux de transport de touristes sont remplacés par ceux des pêcheurs qui semblent avoir tous une embarcation pour pêcher et une pour y habiter. D'autres petits bateaux transportent les poissons jusqu'au quai et d'autres sont des épiceries flottantes.

Nous empruntons un magnifique pont suspendu pour aller plus loin dans la baie. Les paysages sont toujours très beaux et il aurait été dommage de s'arrêter à la visite d'hier. Nous ne regrettons pas de l'avoir faite mais, comme souvent, les sites trop fréquentés perdent un partie de leur charme. Il faut, lorsque c'est possible, s'en écarter un peu pour retrouver l'ambiance qui devait y régner avant leur exploitation touristique. C'est d'ailleurs ce que nous a conseillé, pour la baie de Ha Long terrestre, le guide francophone avec qui nous avons déjeuner il y a quelques jours. Pour lui le site de Trang An a perdu tout intérêt depuis qu'il est classé au patrimoine de l'humanité et, du coup, beaucoup trop fréquenté. Nous n'avons pas encore visité le site mais nous avons vu le départ du circuit en barque. Ceci ressemble plus à une autoroute un jour de grand départ qu'à un site naturel. Nous sommes cependant de bons touristes bien formatés pour voir ce que les guides et dépliants touristiques nous disent de voir et ferons la balade si le temps le permet.

Nous terminons notre visite de Ha Long City vers 13 heures et nous commençons à avoir faim car nous n'avons pris qu'un café dans la chambre en guise de petit déjeuner. Il y a un pizza Hut sur notre route et nous y déjeunons. Ce n'est peut être pas une référence en matière de pizza mais cela nous changera un peu de notre ordinaire. Nous prenons deux pizzas "regular" (diamètre 23 cm), une au jambon, fromage et ananas et l'autre au jambon et tomate ainsi qu'une assiette de frites, un café et un thé. Nous payons 321 000 Dongs le tout (environ 13 Euros).

Nous partons finalement de Ha Long vers 15 heures. Le ciel était plutôt dégagé ce matin et nous avons même eu un grand morceau de ciel bleu pendant une heure ou deux. La situation a changé dans l'après midi et nous avons eu quelques gouttes en sortant de Ha Long. Heureusement ce ne seront que quelques gouttes et cela ne durera pas.

Nous traversons la petite ville de Quang Yen vers 18 heures. La nuit va bientôt tomber et il est temps de chercher un toit. Après la visite d'une chambre un peu chère à 300 000 Dongs nous trouvons environ 2 kilomètres plus loin un hôtel qui propose des très grandes chambres à deux lits à 200 000 Dongs. Il y a tout ce qu'il nous faut y compris un garage avec caméra de surveillance pour les vélos.

Le soir nous dînons dans un restaurant proche. Il est bondé et la clientèle est plutôt jeune. Ce restaurant n'a pas de menu et propose surtout des crustacés cuits. Nous composons notre menu en regardant ce que mangent les autres. Nous prenons une assiette de palourdes (ou quelque chose qui y ressemble). Il y en a 13 mais c'est au poids. Nous prenons aussi une assiette de frites qui ont la particularité d'être enrobées dans une pâte avant la cuisson. Nous complétons par une bouteille de bière en plus des deux verres que nous ont offerts nos jeunes voisins de table (ils avaient une caisse de 12 bouteilles à boire à 3). Nous payons 130 000 Dongs le tout.

Demain nous continuons en direction de Ninh Binh en passant par Hai Phong.

J077 - jeudi 26 mars 2015 - Quang Yen - Thai Binh

96,87 kms - moyenne 14,92 kms / h - dénivelé montant 95 mètres - pente Maxi 6 %.

Dénivelé descendant 90 mètres - pente Maxi descendante 4 %.

Réveil vers 7h15 ce matin et petite surprise matinale. Quand Michel descend chercher de l'eau chaude pour faire du café le patron lui montre son smartphone. Il y a un article avec photos qui parle de nous. Ce doit être un journal en ligne de Ha Long. Hier un journaliste nous a interrogés et photographiés lorsque nous étions sur le port. Il avait bien précisé que c'était pour faire un reportage. Ce n'est pas une surprise donc mais cela fait quand même drôle de voir sa photo et son nom sur un journal vietnamien.

Le reportage vietnamien qui parle de nous (cliquer sur la ligne ci-dessous pour ouvrir le reportage dans un nouvel onglet ou recopier la ligne en gras ci dessous dans la barre d'adresse de votre navigateur Internet):

http://laodong.com.vn/xa-hoi/hanh-trinh-gan-5000-km-dap-xe-den-ha-long-cua-2-du-khach-phap-308615.bld

Nous descendons vers 8 heures et prenons la route vers 8h30 après la séance photos avec la fille de la maison. C'est le prix à payer lorsque l'on devient célèbre.

Quelques centaines de mètres après notre départ nous devons prendre un bac pour traverser une grosse rivière. L'attente est un peu longue et la traversée plutôt lente car il y a beaucoup de gros bateaux qui remontent ou descendent le rivière que nous traversons. Chacun adapte donc sa vitesse et sa route pour éviter les collisions. L'attente et la traversée nous prennent environ 45 minutes.

Nous avançons ensuite jusqu'à midi et au kilomètre 35 environ où nous faisons une petite pause déjeuner avec chacun un sandwich omelette et un sandwich à la saucisse en plus pour moi (40 000 Dongs le tout).

Comme c'est le cas depuis plusieurs jours le temps est couvert aujourd'hui mais il ne pleut pas et la température est agréable avec 26 degrés. Il y a longtemps que nous ne nous sommes pas mouillés et avec un ciel toujours couvert cela ne pouvait pas durer toujours. Nous avons donc eu droit aujourd'hui à un petit arrosage léger entre les kilomètres 50 et 60. C'était très léger et pas franchement gênant mais nous avons quand même mis les kway. La température est tombée à 22 degrés sous la pluie pour remonter ensuite autour de 25 degrés. Pour le reste du parcours nous n'avons pas eu de pluie et la route était sèche.

Nous n'avons pas eu de beaux paysages aujourd'hui. Les principaux points d'intérêt du parcours auront été la traversée de la rivière juste après Quang Yen, le pont pour entrer à Hai Phong avec la vue sur la rivière et la ville et la traversée de Hai Phong qui nous a remis dans l'ambiance des grandes villes Vietnamiennes. Nous avons aussi traversé une autre petite rivière avec un bac. La traversée à été rapide et sans intérêt. Le bac avait cependant la particularité d'avoir un grand plateau tournant au centre du pont pour faire tourner les voitures ou camions de 180 degrés car le chargement et le déchargement ne pouvaient se faire que d'un côté. Il n'y avait que des deux roues avec nous et nous n'avons pas assisté à cette manoeuvre.

Nous arrivons à Thai Binh vers 17 heures et il est temps de chercher un refuge pour la nuit. Le premier hôtel que nous visitons a des chambres à deux lits à 270 000 Dongs. C'est un peu cher mais la chambre est grande (moins que celle d'hier qui était une exception pour une chambre à 200 000 Dongs), la literie un peu plus moelleuse que l'ordinaire et il y a un bureau avec une chaise ainsi qu'une petite table avec deux fauteuils en bois. Les vélos sont à l'abri dans une cour qui n'est pas vraiment surveillée.

Le soir nous dînons dans un restaurant style Macdonald avec chacun une assiette de spaghettis bolognaises et deux morceaux de poulet pané (116 000 Dongs le tout).

Nous sommes à environ 80 kilomètres de Ninh Binh et nous devrions y arriver sans difficulté. La météo est toujours assez bonne pour samedi (pas de pluie et deux heures d'éclaircies, peut être un peu de soleil) et nous pourrons peut être tenir notre rôle de parfaits touristes et nous fondre dans la masse de ceux qui visitent ce que les guides touristiques disent de visiter.

J078 - Vendredi 27 mars 2015 - Thai Binh - Ninh Binh

56 kms - moyenne 15 kms / h - dénivelé montant 40 mètres - pente Maxi 2 %.

Dénivelé descendant 36 mètres - pente Maxi descendante 2 %.

Réveil vers 7 h30 et nous prenons le petit déjeuner dans la chambre avec chacun deux cafés et un morceau de gâteau acheté hier soir.

Nous prenons la route vers 9 heures. Le ciel est toujours nuageux mais en début de matinée c'est assez lumineux et il fait 27 degrés. Vers 10h30 les nuages sont plus épais et sombres mais nous n'aurons que quelques gouttes à Ninh Binh vers 14 heures. Nous aurions pu éviter cela car nous y sommes arrivés vers 12h30 mais nous avons traîné pour trouver un hôtel et avons aussi passé pas mal de temps à parler avec d'autres touristes pendant notre recherche.

Le parcours du jour est sans intérêt et presque totalement sur des grands axes et en ville. Nous trouvons un hôtel à Ninh Binh à l'écart des bruits de la AH1 dans une petite rue qui conduit à la gare. La chambre à deux lits est à 210 000 Dongs (10 USD). Elle est grande et il y a tout ce qu'il nous faut et une grande réception pour mettre les vélos à l'abri la nuit.

La météo a encore changé et elle annonce un peu de pluie pour demain mais quand même une journée plus lumineuse qu'aujourd'hui. Par contre mardi et mercredi sont annoncés ensoleillés et chauds avec plus de 30 degrés. Attendre jusque là nous ferait rester longtemps ici et peu de temps à Hanoi et les météorologues peuvent encore changer leurs prévisions.

Nous aviserons demain soir. Pour l'instant nous devons manger car il est 17 heures et nous n'avons rien pris depuis le petit déjeuner. Notre hôtelier nous a recommandé un restaurant "Trung Tuyet" près de la gare qui affiche fièrement son classement sur le Lonely Planett, Le Routard et Trip Advisor. Nous avons consulté le menu. La petite assiette de frites est à 80 000 Dongs, les viandes sont servies sans riz et il faut ajouter 12 000 Dongs pour le riz. Avant de regarder leur menu nous avons consulté celui d'un petit restaurant "Bao Van" qui est juste en face. Le menu n'est pas très clair car la grande assiette de frites est à 40 000 Dongs et la petite, qui est une ligne en dessus, est au même prix. Le monsieur qui tient ce restaurant a déjà un certain âge et fait un peu vieux Chinois. Je ne peux pas dire pourquoi mais il m'est sympathique. Nous nous installons donc chez lui et commandons pour nous deux: 2 grandes assiettes de frites (grande, c'est sur le menu, on verra lorsqu'elles seront devant nous), une assiette de poulet et une bière. Le service devrait être un peu long car, à peine la commande prise, il nous sert la bière avec des biscuits apéritif, deux bananes et une mangue coupée en lamelles.

Finalement le service est plutôt rapide et les plats arrivent avant que nous n'ayons fini les biscuits apéritifs. Le plat de poulet est cuisiné avec des tomates. C'est bon et la quantité est plus que suffisante pour deux personnes et pourtant nous avions commandé la petite assiette a 60 000 Dongs. Les frites sont bonnes aussi et les parts généreuses. Nous payons le prix convenu (60 000 Dongs la viande, 2 x 40 000 Dongs pour les frites, 15 000 Dongs la grande bouteille de bière).

Pendant que nous mangions nous voyons passer le jeune couple de jeunes Toulousains que nous avions rencontré à Phonsavanh (Laos). Comme prévu ils sont partis de Phonsavanh un jour après nous et dans la même direction mais une chute du garçon avec blessure et points de sutures au genou droit les a retenus 3 jours dans un dispensaire au Laos. Ce n'est pas de chance mais ils s'en tirent bien car l'accident est arrivé à 4 kms d'un dispensaire et le blessé y a été conduit à moto par un Laotien qui passait sur la route. Le passager d'une autre moto a fait la distance en vélo avec la fille pour amener le vélo du garçon au dispensaire. Les habitants du village les ont nourris pendant leur séjour au dispensaire. Ils ont terminé en bus jusqu'à Hanoi et visitent actuellement le Vietnam en transport en commun en attendant que le blessé puisse reprendre le vélo ce qui ne devrait pas tarder.

Nous faisons ensuite un petit tour en ville et quelques achats dans une boulangerie pour le petit déjeuner de demain matin. S'il fait beau demain nous visiterons les sites malgré tous les avis défavorables. Nous essaierons de ne pas trop nous faire avoir avec les prix qui semblent très élevés ici. La balade de deux heures en barque à rames sans aucune prestation semble être au même prix que celle de Ha Long avec 4 heures en bateau, repas, visite guidée des grottes et location du kayak inclus.

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